Mouctar Diallo sort de son silence: “ce qui se passe sur l’Axe Hamdallaye – Wanindara est inadmissible”

Le ministre de la jeunesse et de l’emploi jeunes a dénoncé ce samedi 10 novembre 2018 la situation d’insécurité sur l’axe hamdallaye-wanindara depuis la mort de deux jeunes et d’un policier. Mouctar Diallo a choisi sa page facebook pour s’exprimer.

“La situation actuelle de violence est gravissime et doit cesser sinon nous ne sommes pas loin du naufrage collectif.
La Guinée doit rompre avec la tradition de la violence politique qui date d’avant l’indépendance. Les manifestations politiques récentes ont causé la mort de 100 civiles et 11 hommes en uniforme sans oublier les centaines de tueries relativement récentes en Forêt, le 28 Septembre 2009, en janvier 2007 etc.
Actuellement ce qui se passe sur l’Axe Hamdallaye – Wanindara est inadmissible, la violence a atteint son paroxysme et cela doit changer.

Constat :
– Frustration légitime des habitants de l’Axe Hamdallaye – Walindara : absence d’infrastructures et services sociaux de base et présence répressive de l’Etat depuis au régime de Lansana Conté ;
– Taux élevé d’inoccupation des jeunes ;
– Manipulation des jeunes ;
– D’innocentes personnes sont victimes de la violence de tout bord ;
– Violation de la loi et violation des droits humains ;
– Impunité ;
– Faiblesse de l’autorité de l’Etat…
Solution :
Au compte du gouvernement et en tant que Ministre en charge de la jeunesse (qui est à la fois la principale actrice de la violence et la victime), je m’emploierai à contribuer à :
– faire rompre cette injustice en apportant des solutions aux problèmes réels des populations
– pacifier l’Axe en mettant fin à la violence
– faire rendre justice en mettant fin à l’impunité…
C’est l’une de mes missions gouvernementales.
Vive l’unité nationale
Vive la paix
Vive la République !”

Le gouvernement a condamné hier vendredi les violences et appelé au calme. Mais cet appel n’est pas entendu sur le terrain. La police continue les bavures dans le quartier Wanindara sur les paisibles citoyens.

Mariam Diallo