Comme annoncé précédemment, la manifestation organisée par l’opposition guinéenne le 10 mai 2023 a été réprimée dans le sang. Les organisateurs dénombrent sept(7) morts, une trentaine de blessés par balles et plus de 50 arrestations. Beaucoup d’autres opposants ont été arrêtés dans leur domicile les jours qui ont suivi la manifestation. C’est le cas notamment de Diallo Amadou Diogo de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
Arrêté tard dans la nuit du 11 au 12 mai, le jeune opposant a été conduit à l’escadron mobile numéro 2 de la gendarmerie de Hamdallaye où il a été détenu pendant une semaine.
Interrogé au telephone par un de nos reporters, Amadou Diogo est revenu sur sa mésaventure. “Le lendemain de la manifestation du 10 mai, j’ai été arrêté par des gendarmes à domicile aux environs de 23 heures. On dormait, lorsque les agents au nombre de 4 lourdement armés ont fait irruption dans notre maison. J’ai été brutalisé avant d’être conduit à l’escadron mobile numéro 2 de Hamdallaye. En détention, je ne mangeais qu’une seule fois par jour. Chaque jour, je nettoyais la cour avec d’autres codétenus. On nous frappait régulièrement avec des bâtons. J’ai même eu un doigt cassé. J’ai obtenu ma liberté une semaine après mon arrestation après que mon beau frère ait payé trois millions de francs guinéens (3000.000 GNF)”, a-t-il expliqué.
Poursuivant, l’opposant qui dit craindre désormais pour sa vie affirme avoir été victime de menaces de mort et d’injures de la part des forces de défense et de sécurité.
Mariama Diallo pour afrinews.org