Ce mercredi 10 mai 2023, les forces vives, une coalition qui regroupe les partis politiques et la société civile notamment le Front National pour la Defense de la constitution avaient appelé â manifester pour exiger la liberation des leaders du FNDC injustement arrêtés, et l’ouverture d’un dialogue sur la conduite de la transition. Cette mobilisation a été violemment reprimée par les forces de l’ordre. Le bilan est lourd, a constaté un reporter de afrinews.org.
La manifestation étant interdite a reçu la reponse appropriée, estiment les autorités. 7 morts, 32 blessés et 56 arrestations, selon les organisateurs. Un bilan rejetté par la police à travers son porte parole, Mory Kaba.
Néanmoins, la journée a été tendue entre forces de l’ordre et jeunes manifestants dans les quartiers réputés chauds de la capitale. C’est le cas de Dares Salam oú la repression a été feroce. Plusieurs jeunes ont été arrêtés comme témoigne la mère de Abdoul Aziz Baldé que nous avons rencontrée derrière sa cour: ” les gendarmes ont pourchassé mon fils jusque dans notre maison. Ils l’ont arrêté et conduit à une destination pour le moment inconnue”, declare Mariama Penda Baldé.
Après la folle journée, les principaux leaders du FNDC, Ibrahima Diallo, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah ont été relâchés sans les autres militants interpellés en marge de la mobilisation.
Le CNRD qui s’est engagé à rendre le pouvoir en fin 2024, ne fait plus de ça, sa priorité d’oú son obstination à toute contradiction. Malgré les appels au calme des religieux, la tension reste vive, le FNDC et les autres partis politiques de l’opposition appellent à plus d’action pour la libération des autres militants arrêtés et jusqu’à l’ouverture d’un dialogue franc en vue du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Maladho Barry