Mali: un cas suspect d’Ebola, des dizaines de personnes en quarantaine

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Un médecin malien, considéré comme un cas suspect d’Ebola après avoir été en contact avec deux personnes mortes du virus dans une clinique de Bamako, était en observation mercredi près de la capitale, a appris l’AFP de sources concordantes.

Par ailleurs, plusieurs dizaines de personnes étaient en quarantaine dans la clinique Pasteur, dont près de la moitié sont des soldats de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) qui se trouvaient dans l’établissement au moment de l’annonce mardi des deux décès d’Ebola.

Ces deux personnes décédées sont un infirmier et un malade guinéen. Le ministère de la Santé a confirmé, dans un communiqué, la mort mardi de cet infirmier de 25 ans, testé positif au virus après avoir “déclaré avoir eu des contacts avec un patient d’origine guinéenne”, également décédé.

“Un médecin qui en réalité est un cas suspect d’Ebola est en observation, parce qu’il a été en contact avec les deux personnes décédées, et nous recherchons par ailleurs d’autres personnes ayant côtoyé les personnes décédées mais qui ont regagné leur domicile”, a affirmé à l’AFP un responsable de la clinique sous couvert de l’anonymat.

Le patient guinéen, Sékou Goïta, 66 ans, est arrivé “il y a 16 jours” par bus de la Guinée à Bamako pour se faire soigner d’une “insuffisance rénale”, selon une autre source médicale. “A sa mort, on a découvert que deux membres de sa famille sont déjà morts d’Ebola. mais il l’a caché”, a-t-on expliqué de même source.

L’infirmier décédé, nommé Saliou Diarra, a été “de très près en contact” avec le patient guinéen, et ignorait que celui-ci était atteint d’Ebola, selon un proche.

Un dispositif de sécurité était toujours visible autour de la clinique, ont constaté les correspondants de l’AFP.

“Nous sommes une trentaine en quarantaine dans la clinique. Il y a des médecins, des patients, dont une quinzaine de soldats de la mission de l’ONU à Bamako. Nous ne comprenons pas cette mesure d’isolement”, a déclaré à l’AFP un médecin, joint par téléphone.

“Nous n’avons pas à manger, c’est la grande pagaille, le désordre”, a-t-il affirmé.

Des soldats de la Minusma originaires du Burkina Faso, du Tchad, de Côte d’Ivoire et du Bangladesh, hospitalisés notamment pour “blessures” et “tuberculose” avant la découverte des cas d’Ebola, sont en quarantaine dans la clinique, a indiqué à l’AFP une source de sécurité.

L’annonce de ces deux nouveaux cas intervient au moment où le Mali, dernier pays atteint par l’épidémie en Afrique de l’Ouest, s’apprêtait à lever la quarantaine des plus de 100 personnes ayant approché le premier cas identifié, une fillette de 2 ans venue de Guinée et décédée le 24 octobre à Kayes (ouest). Il n’y a pas de lien entre ce premier cas et les suivants.

AFP




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