Plusieurs obus sont tombés sur la ville de Gao, lundi matin. Une attaque jihadiste dont on ne sait pas encore si elle a fait des victimes.
Mis à jour à 16h13.
C’est le genre d’attaques qui, avec les attentats suicide, risquent de mettre du temps à disparaître du paysage malien. Lundi 7 octobre au matin, des jihadistes ont tiré des obus sur la ville de Gao, a annoncé un militaire de l’état-major malien basé dans la ville, qui n’a pas pu préciser s’il y avait eu des victimes.
“Je confirme qu’il y a eu effectivement cinq explosions ce lundi à proximité de Gao. On ne sait pas encore s’il s’agit de tirs d’obus ou de roquettes. On cherche”, a expliqué un membre du service de communication de Serval à Bamako. “Deux maisons ont été touchées en ville. Côté bilan, pour le moment, on sait qu’un militaire malien a été blessé. Nous avons dépêché sur place des hommes aux côtés des troupes maliennes”, a-t-il précisé.
Sortie nord
“Des troupes ont été tout de suite dépêchées vers l’endroit d’où venaient les tirs d’obus”, a-t-il ajouté. Selon deux habitants de la ville, ceux-ci venaient de la sortie nord de Gao. “J’ai entendu les tirs d’armes lourdes vers la sortie de Bourem. J’ai vu un militaire malien couché par terre. Je ne sais pas s’il est mort ou blessé, mais il a été touché”, a déclaré, Maha Touré, infirmier dont le domicile jouxte la mosquée des Askias située dans le nord de la Ville.
Selon un autre habitant, des soldats français se “déplaçaient à bord d’un véhicule blindé lourd” en direction de l’origine des tirs. Cette attaque se produit neuf jours après une attaque suicide à Tombouctou, l’autre grande ville du nord du Mali, qui a fait au moins deux morts parmi des civils, blessé sept soldats maliens et tué les quatre auteurs de l’attaque, selon le gouvernent malien. Aqmi a revendiqué cette attaque et affirmé que 16 soldats maliens ont été tués.
AFP