Réunis à Abuja, les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont convenu jeudi d’interdire le “voile islamique intégral” dans leurs pays respectifs, afin de mieux lutter contre la multiplication des attentats kamikazes commis notamment par des femmes, selon le président de la Commission de la Cedeao.
« Les chefs d’État doivent prendre des mesures pour interdire tous les vêtements qui rendent impossible l’identification d’une personne », a déclaré, le 17 décembre, Kadré Desiré Ouédraogo, président de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à l’issue d’un sommet de deux jours à Abuja, au Nigeria.
Le Tchad a déjà interdit le voile intégral sur l’ensemble de son territoire en juin, à la suite d’un double attentat-suicide à N’Djamena. Le Cameroun et le Niger ont pris des mesures similaires en juillet, dans certaines de leurs régions frappées par des attaques kamikazes.
« Tenir compte de l’environnement culturel »
Selon le président de la Cedeao, l’interdiction du « voile islamique intégral » dans toute l’Afrique de l’Ouest permettra de « mieux lutter contre la multiplication des attentats kamikazes commis notamment par des femmes » dans la région.
« Les pays d’Afrique de l’Ouest devront agir en prenant en compte leur propre situation et leur environnement culturel », a toutefois précisé Kadré Desiré Ouédraogo. D’autant que l’islam est la religion largement majoritaire dans toute la région sahélienne, qui traverse toute l’Afrique de l’Ouest.
AFP