Le 08 mars de chaque année est entièrement dédié à la couhe féminine. C’est une journée que les femmes mettent à profit pour dénoncer les violences verbales et sexuelles dont elles sont victimes à travers le monde. Pour le cas de la Guinée, cette fête intervient dans un contexte socio-politique assez tendu.
Un peu partout sur les cinq continents le constat est presque le même. De nombreuses femmes sont violées ou agressées physiquement. Par an, l’ONU estime à 32000 personnes le nombre des femmes victimes de viol et des violences verbales, à 163000 personnes celui des femmes uniquement atteintes des violences physiques et à 30.000 personnes celui des femmes violée.
La Guinée est l’un des pays où le viol est récurrent. A cela s’ajoute la barbarie de certains hommes sur leurs épouses. Deux exemples ont été marquants ces dernières semaines. Il s’agit de l’assassinat d’une jeune femme par son propre mari en Belgique et de la bastonnade brutale d’une autre en état de grossesse par son époux et qui a ensuite rendu l’âme au moment de l’accouchement. Le mariage précoce ou forcé est un autre mal auquel la junte féminine se heurte en Guinée. Cette pratique demeure effective dans plusieurs familles surtout dans les zones rurales. Des filles sont données en mariage contre leur gré à des hommes qu’elles n’ont pas choisi.
Pour ce qui est de la mutilation génitale, elle a du mal à prendre définitivement fin dans le pays. Si elle est interdite dans les hôpitaux, des lieux où elle est pratiquée existent toujours sur le territoire national.
Le 08 mars n’est pas que seulement une occasion d’angoisse pour les femmes. C’est aussi une opportunité à saisir pour mettre en évidence leur mérite et leurs ambitions. Des ambitions qui sont celles de s’égaler aux hommes en droit et devoir.