La Guinée est dans l’attente des résultats des premières élections législatives libres du pays, qui se sont déroulées dans le calme hier, samedi 28 septembre. Malgré les craintes de violences, les électeurs se sont déplacés en masse: plus de 80% de participation, selon la commission électorale qui a 72 heures pour proclamer les résultats provisoires. Le dépouillement des bulletins de vote est très lent. Vigilante, l’opposition met en garde contre des fraudes.
C’est une attente teintée de nervosité qui a commencé à Conakry. Le processus de centralisation s’annonce long et il est d’ores et déjà houleux.
Techniquement parlant, la centralisation des résultats s’effectue au niveau des 38 préfectures qui transmettent ensuite à la commission centrale les résultats. Ce sont d’ailleurs des magistrats de la cour suprême qui apporteront à Conakry les procès verbaux des circonscriptions.
Mais ce que l’on note depuis ce dimanche matin, c’est une grande vigilance de la part des partis politiques. A la mairie de Kaloum, par exemple, quelque dizaines de partisans du parti au pouvoir ont manifesté sous une pluie battante contre le candidat de l’opposition dans cette commune, qu’ils soupçonnent de vouloir influencer les résultats.
Dans l’opposition et notamment à l’UFDG, on accuse a contrario la commission électorale de vouloir faire annuler toute une série de procès verbaux. Mais ce que l’on constate comme dans la commune de Matam à Conakry, c’est l’extrême lenteur des opérations de compilation. Après une nuit et une matinée de travail, à peine un tiers des procès verbaux de cette commune ont été dépouillés et encore uniquement pour le scrutin uninominal.
On est donc encore loin, très loin, à Conakry d’avoir les résultats du scrutin.
RFI