Conakry- Les législatives du 30 juin prochain approchent à grand pas. La Commission électorale nationale indépendante, CENI, est en train de mettre les bouchées doubles. Ce 24 mai, M. Yaya Kane, directeur des opérations de la CENI entouré de ses collègues de la Communication et de la Transparence, a animé une conférence de presse, à la Maison commune des journalistes à Coléah. Thème : « Evolution du processus électoral : sécurisation, transparence et dépôt des candidatures ».
D’entrée, le directeur des opérations a rappelé qu’il s’agit de répondre aux différentes rumeurs qui courent dans la cité quant à l’incapacité de son institution à tenir son agenda. « Nous sommes extrêmement scandalisés par les propos qui ont tendance à incriminer la CENI. Alors que nous sommes en train dérouler notre calendrier professionnellement et en toute transparence », a-t-il dénoncé.
Il soutient que la première phase consistait à déployer les équipes de l’opérateur technique local, les commissaires et tous les membres des démembrements de la CENI ainsi que les responsables de partis politiques qui sont dans les CARLE. « La Guinée va se doter d’un fichier permanent. La conception du fichier n’est pas finie. Nous sommes dans la phase de recherche d’anomalies. Tous les petits malins qui se sont fait recenser dans plusieurs CARLE, ne recevront qu’une carte. Nous sommes en train de mettre en place deux systèmes de recherche de doublons sur les empreintes. Le second système va plus loin puis qu’il va rechercher les doubles inscriptions sur la photo, sur les visages ». Il a précisé que la CENI a signé un contrat avec la société belge Zetes pour faire le dédoublonnage du fichier électoral. « Le métier de la CENI n’est pas de faire un dédoublonnage, mais pour briser le mur de méfiance, elle a signé un contrat avec une société spécialisée en la matière. Cette société a déjà recherché et trouvé des doublons dans le fichier de 2010. En avril 2012, le fichier a été dédoublonné par des experts de PNUD sur le système Sagem ». Selon lui, 18 000 doublons ont été détectés par la société Zetes. « Aujourd’hui nous sommes prêts à recevoir n’importe quel expert au monde pour venir vérifier le fichier, mais qu’on ne nous demande pas de reculer », martèle M. Kane. Il déplore que les affirmations selon lesquelles la CENI ne travaille pas, car le chronogramme continue. « Les candidats sont connus. Nous allons procéder à l’impression des bulletins de vote “
». Le directeur des opérateurs a souligné qu’il y aura 12 000 bureaux de vote dont près de 60 000 agents à former. « Avec les partis engagés dans le processus, nous avons l’obligation d’être au même niveau de départ qu’eux. Nous sommes techniquement, administrativement et juridiquement prêts », a conclu M. Yaya Kane.
M. Alpha Yéro Condé, directeur département de la Communication, a ajouté que la Guinée va à une élection importante pour son avenir. Le rôle de la CENI est de construire l’électeur pour permettre aux partis politiques de conquérir le pouvoir. « Nous avons décidé que la presse doit nous accompagner ». Nous allons renforcer nos capacités pédagogiques. Les médias en tant que support participent à cette opération de renforcement des capacités pédagogiques. « Nous dénions à qui que ce soit de dire que la CENI n’est pas prête.
M. Maxime Koïvogui, directeur département Transparence, a indiqué que pour certains qu’il n’en fallait pas la peine d’avoir un département transparence. Car la CENI elle-même, doit être transparente. Mais pour enfoncer le clou, elle a décidé de créer un département transparence pour réitérer cet engagement d’être impartiale et transparente. Il a rappelé qu’il y a 22 instruments de transparence dont 18 sont l’émanation de la CENI et 4 sont octroyés par la loi à la CENI. Selon M. Koïvogui, la totalisation des votes ne se fera pas par Waymark, elle sera manuelle.
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