La nouvelle est tombée le 30 juillet dernier et elle concerne le secteur 3 dudit quartier. Les habitants de ce côté ont jusqu’au 30 septembre prochain pour quitter définitivement leurs domiciles. À la fois surpris et inquiets, ils supplient le gouvernement de changer d’avis. Un appel qui a moins de chance à porter fruit. Pour une deuxième fois Kaporo rails tend à la casse de ses habitations après celle de 1998 qui avait connu de nombreuses conséquences déplorables.
Kaporo-rails est un quartier de la commune de Ratoma. C’est aussi l’une des parties de la capitale où des parcelles appartenant à l’État sont anarchiquement occupées. En rappel, certaines d’elles ont déjà été récupérées de force depuis 1998 sous le règne de Lansana Conté.
À l’époque le quartier Kaporo était devenu un champs de bataille entre habitants et militaires. Opposés à la démolition de leurs maisons, ces habitants avaient subi une sanglante répression. Conséquence, beaucoup d’entre eux avaient été blessés, arrêtés et mis en prison. Même des cas de morts avaient été constatés.
Après 20 ans le même scénario risque de se reproduire dans ce quartier de Conakry. Jusqu’au 30 juillet dernier l’on était sûr que toutes les zones de l’État situées à Kaporo rails avaient été récupérées. Mais la décision du gouvernement de procéder à un nouveau déguerpissement a prouvé le contraire.
Pour l’heure c’est la peur chez les citoyens concernés. La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens pour se faire des nouvelles maisons. Leur souhait est que l’État change de décision. Chose qui a peu de chance à se matérialiser.
Kaporo rails n’est pas le seul quartier sous menace de déguerpissement. Dar-es-salam notamment les habtitations qui sont aux alentours du grand dépotoir le sont aussi. Les constructions anarchiques se constatent quasiment dans toute la capitale. Dans les quartiers des responsables locaux vendent des parcelles comme bon leur semble. Même celles de l’État ne sont pas épargnées.
A kaporo rails les occupations anarchiques battent le record. Au delà des constructions par endroits des garages sont installés un peu partout sur des espaces publics.
Oury Nombokelen Bah