Dès hier le gouverneur de la ville de Conakry a déclaré interdite la marche des femmes de l’opposition républicaine qui devait avoir lieu ce mercredi devant le ministère de la justice à Kaloum. Le non respect du délai légal pour le dépôt du courrier faisant cas de cette marche est la raison évoquée par Mathurin Bangoura.
Très tôt ce matin, des agents de sécurité ont pris position sur le pont 8 novembre, l’entrée principale du centre ville de Conakry, pour barrer la route à toute traversée en lien avec la manifestation prévue.
Jointe ce mercredi par la radio Espace FM lors de son émission “les grandes gueules”, la présidente des femmes de l’UFDG a reconnu que le dépôt du courrier relatif à la marche date d’hier. Or, pour ce genre d’initiative, la loi prévoit la mise à disposition de la demande d’information au niveau des autorités communales 72 heures avant la date indiquée. Ce qui n’a pas été fait par les femmes qui tenaient à exprimer ce mercredi leur colère contre le ministère guinéen de la justice pour son manque d’action vis-à-vis des auteurs des crimes commis lors des dernières manifestations politiques.
Peut-on dire que le gouverneur a agi conformément à la loi en interdisant la marche? La plupart de citoyens auxquels cette question a été posée à travers un micro trottoir réalisé par votre quotidien afrinews.org ont répondu affirmativement. C’est le cas de ce jeune qui a préféré garder l’anonymat: << Quand c’est le pouvoir qui viole la loi, les opposants sont les premiers à dénoncer. Mais eux-mêmes ne sont pas exemplaires en matière de respect de cette loi. Cette manifestation des femmes de l’opposition est un exemple précis.>>
Au niveau du pont 8 novembre le passage des motos n’était pas permis ce matin. Une précaution mise à exécution par les forces de l’ordre pour freiner tout ce qui pouvait rendre tenable la marche des femmes de l’opposition républicaine.