Le FMI inquiet du “grave impact” économique d’Ebola en Afrique de l’Ouest

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Le FMI s’est inquiété jeudi du “grave impact” économique et social du virus Ebola dans trois pays d’Afrique de l’Ouest touchés de plein fouet par l’épidémie, ajoutant étudier le déblocage d’une assistance financière supplémentaire.

“L’épidémie d’Ebola a un grave impact économique et social dans trois pays déjà fragiles d’Afrique de l’Ouest: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone”, a déclaré le porte-parole du Fonds monétaire international, Gerry Rice, lors d’une conférence de presse à Washington.

Le bilan de l’épidémie d’Ebola qui a démarré début 2014 en Guinée a dépassé 1. 500 morts en Afrique de l’Ouest, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contraignant les pays de la région à prendre des mesures drastiques pour tenter de contenir sa propagation.

“A ce stade, il est évident que la croissance économique va nettement ralentir dans ces trois pays et d’importants besoins de financement risquent de se faire jour”, a indiqué M. Rice, assurant que les équipes du Fonds travaillaient “activement” pour évaluer plus précisément l’impact de l’épidémie.

Selon M. Rice, la propagation du virus Ebola risque de faire bondir la pauvreté et d’augmenter “l’insécurité alimentaire” dans la région tout en affectant l’emploi dans le “secteur clé” de l’agriculture.

La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone bénéficient déjà tous trois de programmes d’assistance du Fonds dédiés aux pays pauvres mais les experts du Fonds travaillent actuellement pour évaluer quels “financements supplémentaires pourraient être requis”, a ajouté M. Rice.

Mi-août, le Programme alimentaire mondial de l’ONU a annoncé qu’il allait étendre ses interventions à un million de personnes en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée pour prévenir une crise alimentaire liée à Ebola.

L’OMS a de son côté annoncé un plan de lutte contre l’épidémie de 100 millions de dollars tandis que la Banque mondiale a mobilisé 200 millions de dollars en urgence.

L’épidémie actuelle d’Ebola est la plus grave depuis l’apparition de cette fièvre hémorragique en 1976 dans l’ex-Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo).

AFP




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