Italie: Silvio Berlusconi condamné à la prison

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Le tribunal de Milan a condamné lundi l’ancien président du conseil italien à 7 ans d’emprisonnement. Silvio Berlusconi a été reconnu coupable de relations sexuelles avec une mineure et d’abus de pouvoir.

La peine prononcée par le tribunal présidé par la juge Giulia Turri a été assortie de l’interdiction à vie d’exercer un mandat public pour M. Berlusconi, âgé de 74 ans.

Ces condamnations ne seront cependant effectives qu’une fois que l’accusé aura exercé tous les recours (en appel, en Cassation etc..) possibles.

Le parquet avait requis “une peine plancher” de 5 ans pour abus de pouvoir et un an de plus pour prostitution
de mineure.

Le Cavaliere était poursuivi pour avoir rémunéré une dizaine de prestations sexuelles de Karima El Mahroug, une marocaine, mineure à l’époque, qui se faisait appeler “Ruby la voleuse de coeurs” entre février et mai 2010.

Il était aussi poursuivi pour avoir fait pression sur la préfecture de Milan dans la nuit du 27 au 28 mai 2010 pour faire libérer Ruby qui avait été interpellée pour vol.

Les trois magistrates qui jugeaient M. Berlusconi ont aussi décidé la transmission des actes de procédure au parquet, en lui demandant d’enquêter sur de possibles fausses déclarations faites par certains témoins pendant le procès.

Une trentaine de jeunes femmes qui fréquentaient les soirées organisées dans la villa de M. Berlusconi à Arcore, près de Milan, avaient défilé à la barre, contredisant leurs déclarations faites selon des enregistrements d’écoutes téléphoniques.

Elles juraient avoir participé à des dîners élégants, joyeux et arrosés, mais qui n’étaient absolument pas des orgies.

Cela fait au moins vingt ans que M. Berlusconi, trois fois président du Conseil, a maille à partir avec la justice.

En octobre 2012 il a été condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale. L’homme d’affaires a déjà fait appel et le jugement en cassation devrait intervenir prochaînement.

Ce dernier développement judicaire pourrait avoir des conséquences sur la coalition gouvernement déjà fragilisée, à laquelle participe le Parti de la Liberté, la formation dirigée par l’ancien président du Conseil.

source: BBC afrique




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