Dimanche, les combattants kurdes appuyés par l’aviation américaine ont repris le barrage hydraulique de Mossoul, dans le nord du pays.
Après avoir été refoulées des alentours des monts Sinjar par les frappes aériennes des États-Unis, les forces de l’État islamique (EI) ont essuyé un nouveau revers en Irak. Dimanche, les combattants kurdes appuyés par l’aviation américaine ont repris le barrage hydraulique de Mossoul, dans le nord du pays, tirant profit d’une contre-attaque de tribus sunnites face aux djihadistes dans l’Ouest.
Les pechmergas kurdes ont lancé samedi une attaque contre l’EI, avant de poursuivre leur offensive avec l’aide des militaires du gouvernement fédéral irakien et de l’armée de l’air états-unienne. Hier, un journaliste de l’AFP a vu s’élever de la fumée près du barrage de Mossoul, tandis qu’un responsable du Parti démocratique du Kurdistan a indiqué que les adversaires de l’EI avaient repris «la moitié du secteur» mais étaient ralentis dans leur avancée par la présence de très nombreuses mines terrestres.
Le barrage de Mossoul, le plus important d’Irak, est entre les mains des djihadistes depuis le 7 août. La reprise de cet édifice par les Kurdes était essentielle, non seulement parce que celui-ci approvisionne en eau et en électricité la majeure partie des habitants de la région, mais aussi parce que son effondrement aurait pu provoquer des inondations meurtrières capables d’affecter, via le fleuve Tigre, la capitale, Bagdad. Les États-Unis, qui mènent des raids aériens contre l’EI depuis le 8 août, ont annoncé samedi soir avoir effectué neuf frappes à proximité du barrage. Deux jours plus tôt, toujours dans le nord du pays, les avions américains étaient parvenus à «briser» le siège des djihadistes sur un massif montagneux où sont réfugiés quelques milliers de membres de la minorité yazidie.
L’entité islamiste, responsable vendredi du massacre de quelque 80 personnes dans le village de Kocho (Nord), a dû également faire face ce week-end aux assauts de groupes sunnites. Dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de Bagdad, une coalition d’une vingtaine de tribus tente en effet depuis vendredi de faire tomber les positions de l’EI dans la région, avec le soutien des forces gouvernementales. Selon les propos d’un commandant de police, les djihadistes auraient déjà été repoussés hors des zones qu’ils tenaient à l’ouest de la capitale provinciale, Ramadi.
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