La capitale de la République de Guinée, Conakry, est en passe de devenir, depuis 02 mois, un abattoir humain, où plus de 10 personnes ont été retrouvées assassinées, lynchées publiquement ou découpées, comme si c’était des animaux de boucherie destinés à la consommation.
Les plus récents cas remontent au 25 mai 2017 dernier, quand Aboubacar Diallo, un conducteur de mototaxi, a été retrouvé assassiné dans une rue du quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma, en haute banlieue de Conakry. Le 30 mai, suite à une vindicte populaire, un jeune a été brulé vif par une foule en colère dans le même quartier. Il aurait été accusé de vol d’une mototaxi.
La criminalité continue à battre de l’aile à Lambanyi, comme si aucune Unité de la Police ou de la Gendarmerie n’existait dans cette partie de Conakry. C’est un autre enfant, âgé de 02 ans et 08 mois, qui a été retrouvé décapité et emballé dans un sac en caoutchouc. Le corps de la petite Mariama Cissé, la victime, en décomposition a été retrouvé après 11 jours de sa disparition dans sa famille, et c’est chez un voisin que son corps a été retrouvé ensaché.
Pas plus tard que mardi, 13 juin, des citoyens du quartier Ratoma-port ont découvert le corps d’un adulte au bord de la mer. Pour le moment aucune identification de la victime. Plusieurs interrogations se font sur les causes de cet autre cas de mort. Il a été assassiné ou tué en mer ou par suite de noyade et transporté par l’eau, rien n’est pour le moment clair. Les enquêtes sont engagées par la Brigade de recherche de la Gendarmerie de Kipé.
Les assassinats, viols et vindictes populaires sont aujourd’hui le quotidien à Conakry.
Où sont alors passés les services de sécurité qui s’alarment tous les jours pour leurs budgets dérisoires sous prétexte de mener bien le combat contre l’insécurité sans cesse à Conakry et à l’intérieur du pays ?
Les reformes engagées au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont donc pas pris en compte dans leurs plans, la lutte contre l’insécurité. A l’heure en tout cas, la peur s’est emparée de toute la population guinéenne face à ces crimes en répétition. Une population qui a estimé, qu’avec ces réformes engagées, elle pouvait enfin dormir tranquille dans sa maison. Mais hélas !
AGP