Conakry- Comme en 1996, les populations de kaporo raïls dans la commune de Ratoma sont dans le viseur des autorités. Dans un courrier adressé au chef de quartier, le président de la délégation spéciale de Ratoma, Sekou Batouta Camara a invité les populations de cette zone à quitter les lieux dans un bref délai, a appris Afrinews.org
Inquiètes de leur sort les populations concernées ont pris d’assaut ce jeudi les locaux de la Mairie de Ratoma pour protester contre décision qualifié ‘’d’illégale’’ par celles-ci.
En effet, ces citoyens accusent les autorités communales de les faire déguerpir sans préavis et sans indemnisation alors que disent-ils les maisons cochées ne faisaient pas parti du déguerpissement de 1996 sous le feu président Général Lansana Conté.
Selon nos informations, 33 maisons sont concernées par ce déguerpissement. Les autorités entendent aménager ces lieux pour la construction du haut commandement de la gendarmerie nationale et de la justice militaire ainsi qu’un centre d’accueil pour Ebola.
A préciser que les domaines récupérés au temps de l’ancien régime n’ont toujours pas été exploités. Certains estiment même que cela a plutôt favorisé l’insécurité puisque la zone est devenue un lieu de retranche pour les bandits de grand chemin qui font tout sans être inquiétés alors qu’une unité de la CMIS (compagnie mobile d’intervention de la sécurité) y est installée.
Youssouf Keïta pour Afrinews
Rectificatif : C’est en 1998 qu’il y a la destruction des maisons à Kaporo Rails et non en 1996. Merci