Conakry- L’affaire du massacre du 28 septembre 2009, dont le bilan est estimé selon l’ONU d’au moins 157 morts, une centaine de disparus, de femmes violées et plus de 1 000 blessés restent toujours impunie. Parmi les victimes, Alhassane BARRY, blessés de suites de bastonnades, ce jeune risque de nos jours si rien n’est fait de perdre l’usage de ses oreilles, a appris Afrinews.org.
Diplômé en géographie, ce jeune de 26 ans avait répondu à l’appel des forces vives pour manifester contre l’éventuelle candidature du chef de la junte de l’époque, le Capitaine Moussa Dadis Camara. Lorsque les militaires ont fait irruption dans le stade, il n’a pas échappé aux bastonnades.
II explique les circonstances dans lesquelles il a pu s’échapper de justesse avec des blessures visibles sur le corps: ‘’J’ai été attaqué par deux militaires, l’un d’entre eux m’a bastonné avec son arme, en proférant des injures à mon encontre et en incitant au deuxième de me tuer, mais ce dernier rétorqua non, laissons le c’est un petit. Ils ont voulu me tuer, c’est DIEU qui m’a sauvé. Inconscient, traumatisé, je cherchais à s’en fuir, je m’étais heurté aussi avec un autre militaire à la porte en allant vers l’Université de GAMAL et finalement j ‘ai réussi à m’enfuir, tout mon corps suait du sang’’.
Aujourd’hui, les séquelles se font sentir, la victime a visité tous les grands hôpitaux guinéens et certaines cliniques, il dit n’avoir toujours pas eu de satisfaction. De surcroit, si rien n’est fait Alhassane risque de perdre l’usage de ses oreilles: ‘’j’ai beaucoup souffert, et j’ai fait beaucoup de démarches, avec le soutien de ma famille mais jusqu’à présent, on peine à trouver des remèdes. Je souffre, je souffre, mes deux oreilles sont bouchées, je n’arrive pas à me comprendre avec les gens, sauf que s’ils m’écrivent des messages dans mon téléphone, c’est mon seul moyen de se communiquer avec eux. Avec le faible moyen de mes parents, j’ai dépensé 4.500 000 fg, sans résultat, je suis fatigué, sauvez –moi, sauvez- moi car je suis l’ainé et l’espoir de ma famille. C’est pourquoi, je lance un appel à toutes les personnes de bonne volonté sans aucune distinction, malinkés, soussou, peulhs, et forestiers, de me venir en aide dans le sens que les médecins ont conseillé à ma famille de m’évacuer à l’étranger’’.
Alhassane BARRY, orphelin de père, traverse une vie très difficile, il se sent abandonner, si ce n’est pas l’assistance de certains de ses amis qui, eux aussi restent limités dans les moyens.
Selon ses médecins traitant, l’évacuation de ce jeune s’élèverait à 7 000 euros. Pour toute personne désireuse d’apporter une aide à Alhassane Barry, vous pouvez contacter la famille au (00224) 664 32 67 59 ou au 628 39 46 34.
Rahim BARRY pour Afrinews/actuelguinee