Conakry- le directeur d’une radio privée a été entendu ce jeudi matin par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn sur un délit de presse. Il est reproché au journaliste Mandjan Sidibé d’avoir proféré d’injures à l’endroit du chef de l’Etat, a appris Afrinews.org
Selon notre confrère que nous avons rencontré à kaloum, il dit être convoqué à cause de l’émission ‘’palabre’’ du 25 mai 2013 où il aurait déclaré qu’il fait l’objet ‘’de menace, de kidnapping et que les informations étaient fiables par rapport à ça, je prenais l’opinion nationale et internationale à témoins de ce qui m’arrivais, je rendais le Professeur Alpha condé et son régime responsable de tous ce qui pouvait m’arriver, c’est ce qu’on a qualifié de propos diffamatoire à l’endroit du chef de l’Etat’’ nous a-t-il confié
‘’Au moment où je vous parle, je suis sous contrôle judiciaire, je ne dois pas sortir de Conakry. Je dois me présenter las bas (Tribunal de Dixinn, NDLR) tous les mercredis à 13heures 30’’ ajoute t-il
Pour lui, l’ordre serait venu d’en haut ‘’J’étais avec mon avocat dans les couloirs du tribunal en attendant que le juge imprime la décision pour que nous ayons la copie, lorsque nous avons vu trois agents en costume noir venir cogner la porte du juge d’instruction maitre Paul avec fracas, maitre Paul ouvrez ici. Il (le juge d’instruction, NDLR) les a rencontrés à la porte, nous étions dans les couloirs, mes avocats me prodiguaient d’utiles conseils, la conduite à prendre par rapport à ma mise sous contrôle judiciaire. Mais il ne s’avait pas que c’est moi Mandjan. Alors ils disent qu’ils sont venus de la présidence, ils ont sortis leurs badges pour dire qu’on nous dit d’amener Mandjan’’.
Mandjan sidibé n’est pas à son premier feuilleton judiciaire. Tous récemment, il avait fait l’objet d’une condamnation suite à une plainte d’une patronne de presse pour diffamation. Le journaliste en question ne fait pas bonne presse au conseil national de la communication (CNC) où l’on reproche d’être impartiale dans le traitement de l’information. Cette accusation du CNC est partagée par plusieurs spécialistes en communication et patron de presse.
Suspendu de micro ainsi que la fermeture de sa radio ‘’planète FM’’ en mai 2013. Il avait bénéficié du soutien de toutes les associations de presse locale et RSF. La cour suprême lui rétablit dans ses fonctions par un arrêt qui casse la décision du CNC.
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews