Guinée: un journaliste de la presse privée agressé par des handicapés

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Conakry- Malgré les dénonciations des associations de presse, les violences contre les journalistes sont devenues quotidiennes. La semaine écoulée aura enregistrée, la mésaventure d’un confrère du groupe de presse l’’Indépendant/Le Démocrate qui réalisait un reportage sur les personnes démunies sous le pont de Donka lorsque ces derniers lui ont donné des coups de poing, a appris Afrinews.org

Son nom Alhassane Bah a livré à Afrinews les circonstances de ces violences barbares ‘’J’étais venu faire un reportage sur ces handicapés qui habitent sous les ponts. Quand je suis descendu du taxi, je voulais d’abord partir vers ceux qui sont en face du CHU de Donka. Mais avant de traverser les rails j’ai vu un attroupement au niveau du pont. J’ai décidé d’y aller. A mon arrivée, je vois deux handicapés, cravaches à la main, en train de battre un autre handicapé. Tout le visage était ensanglanté, mais malgré cela ils continuaient à le battre. J’ai voulu juste prendre une photo pendant cette action. C’est à ce moment que des handicapés sont venus par derrière moi et m’ont mis sur terre. Ils m’ont roué des coups partout : le visage, la bouche, le dos, le cou. Certains, me frappaient à l’aide de leurs béquilles. Ils ont retiré
mon appareil photo, mon dictaphone, ma clé internet Cellcom, une clé USB.

C’est quand je leur ai dit que je venais les aider, c’est ainsi que, grâce à l’implication d’autres plus sages, qu’ils ont ramené le dictaphone et l’appareil photo déjà endommagé. Ils avaient même retiré la carte mémoire. Le chef des handicapés m’a dit de rester à côté en attendant qu’on me remette mon matériel. Mais des femmes n’en voulaient. Celles-ci ne voulaient même pas qu’on me lâche. Après leur chef m’a dit de partir car il ne va plus me remettre les objets. A ce moment, mes yeux étaient enflés, le cou devenu raide, ma lèvre supérieure saignait. J’ai jugé utile de m’éloigner de là parce que les nerfs commençaient à se surchauffer’’ témoigne notre confrère.

Ce phénomène qui existe dans notre pays donne une mauvaise image pour la capitale. Les autorités de la ville de Conakry devraient prendre leur responsabilité pour assainir les artères de la capitale et construire des centres d’accueils pour recaser ces personnes. Au delà de leur situation, plusieurs d’entre eux se livrent à des prostitutions et la consommation des stupéfiants.

Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews




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