Guinee: un citoyen répond à ceux qui insultent Monenembo (opinion)

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Je vois régulièrement des énergumènes en mal de popularité s’en prendre à Tierno Monénembo par jalousie ou par ethnocentrisme, deux maux qui ont rendu notre structure sociale totalement vermoulue à force de la ronger de l’intérieur.

C’est de la lapalissade, mais je voudrais rappeler à ces « jaloux saboteurs aux yeux de crocodile » que Monénembo est un monument de la littérature guinéenne, africaine et même mondiale. En attestent les nombreuses distinctions qu’il a reçues et continue de recevoir, comme le Grand Prix de la Francophonie que vient de lui décerner la prestigieuse Académie française.

Dans un contexte où notre ville Conakry est désignée « Capitale mondiale du livre », cette récompense vient à point nommé et devrait être célébrée comme la preuve de la vitalité de notre littérature nationale encore tenue, hélas, par l’ancienne génération. La nouvelle génération, elle, biberonnée aux préceptes tribalistes distillés par des politiciens opportunistes, véreux et cyniques, est occupée à se ruiner le moral et le vocabulaire sur les réseaux sociaux.

Notre malheur à nous, Guinéens, c’est que même ce qui devrait nous unir nous divise. Notre réjouissance face au succès de nos compatriotes est devenue sélective. Désormais, le nom de famille est un étalon de mesure de notre degré de satisfaction ou d’insatisfaction.

Pendant ce temps, la malgouvernance, la pauvreté, la précarité, le chômage, la corruption, le manque d’eau, d’électricité, l’insalubrité, les maladies, l’absence d’infrastructures routières, les accidents de la route, notre système éducatif miteux, etc. se sont coalisés pour nous manger dans la même sauce sans distinction de race, d’ethnie, de sexe, de région et de religion. Ce sont nos ennemis communs déclarés.

Mais manipulés, divisés, avilis et avachis, nous autres Guinéens du « bas peuple », nous préférons nous détester entre nous, nous insulter entre nous, nous lyncher entre nous, tandis qu’une pègre de cleptomanes et de gangsters, composés de mêmes individus, se partage les deniers publics depuis l’indépendance de notre pays.

Aux énergumènes qui insultent Tierno, ce Tierno qui refuse de « manger avec ceux qui mangent l’Afrique », avez-vous vu un artiste engagé conformiste ?

Sachez simplement que devant notre Monénembo vous êtes des nains de jardin au pied de la montagne qu’il représente. Vous êtes condamnés à le regarder s’élever et à limer les ongles de ses orteils si vous parvenez à les atteindre !

Fier de Tierno, de Laye Camara et de tous les autres bâtisseurs de notre littérature.

Lu sur la page Facebook de Alimou Sow, bloggeur




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