Cette semaine, les journaux de la place ont largement fait échos dans leurs colonnes de la fête du 2 octobre célébrée à Boké, de l’atteinte de l’initiative PPTE, de l’an 3 des massacres du 28 septembre, des funérailles des deux jeunes de l’UFDG et la polémique sur la nouvelle CENI.
Nous commençons cette revue par le sujet phare de la semaine qui est la commémoration de l’an 54 de l’accession de la Guinée à l’indépendance. Un événement que les différents journaux parus ont commenté à volonté. C’est le cas de La Lance qui, dans sa parution N°816 du 3 Octobre titre, Boké, célébration de l’an 54 de l’indépendance de la Guinée, la fête de l’improvisation. L’envoyé spécial du journal fait ressortir dans son papier le retard accusé pour la finition des différents chantiers ouverts. Boké a fêté l’an 54 sans y être préparé, commence t-il par noter. ‘’ La commune urbaine ressemble à tout sauf à une ville qui s’apprête à accueillir une fête d’indépendance d’un pays. La poussière dicte sa loi même là où est érigée la loge présidentielle. Le 30 Octobre, la place de l’indépendance était encore en chantier. L’espace réservé au défilé ressemble à un champ de manioc en jachère, des trous partout. Des gens s’activaient partout à remettre de l’ordre. De l’improvisation partout.’’
Et plus loin, le reporter observe-le manque de motivation des populations locales. ‘’ Les habitants de la ville, pour beaucoup, n’ont pas la tête à la fête.ils ne comprennent rien à rien à la situation. Ils n’ont payé que 200 000 fg à ceux qui étaient chargés de creuser les trous alors que ceux-ci réclament 600 000 fg pour le travail. Donc ils ont dû abandonner.’’ C’est la triste réalité des préparatifs conclut un enseignant interrogé par le reporter. Dans un petit encadré titré un anniversaire chaotique, un autre reporter révèle d’autres problèmes. ‘’ Moins de 24 heures des festivités des 54 ans d’indépendance de la Guinée, la capitale régionale reste plongée dans le noir que quelques lampadaires trompent. On nous annonçait pourtant que Boké brillait de mille feux deux jours avant le jour J.’’ plus loin est noté ceci sur les chantiers inachevés: ‘’ Pour l’occasion des chantiers de construction et de rénovation ont vu le jour. Mais les travaux confiés aux entreprises publiques ont pris du retard. Un euphémisme.’’ Et à propos de la place des martyrs : ‘’dans la nuit du 30 septembre au 1er Octobre, la place des martyrs encombrée de bulldozer et d’ouvriers de tout bord, a été arrosée d’une forte pluie, et le peu qui a été construit a manqué s’anéantir. Les maçons ont dû repasser une couche de béton au petit matin du 1er Octobre pour le look. L’insigne ‘place des martyrs a été épargnée in extremis grâce à des bâches de fortune. La débrouille pour réussisse la fête.’’
Le populaire dans son N°320 du 3 Octobre titre lui, Boké 2012, le meilleur 2 Octobre d’Alpha. ‘’ Le choix porté sur Boké et les investissements qui accueillent le visiteur dès l’entrée de la ville, suffisent pour montrer à la face du monde que Boké a une place dans le cœur d’Alpha Condé qui a voulu que tout le monde se rende ici, parce qu’il s’agit là de la terre qui l’a vu naitre.’’ Un peu plus loin, l’auteur du papier cite les choses qui font le succès de cette fête : ‘’lui, ancien opposant historique, devenu président, préside pour la seconde fois les festivités avec cette année, un beau cadeau d’anniversaire que constituent le casernement réussi de l’armée, le succès de l’unicité des caisses de l’Etat et en toile de fond l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pays pauvre très endettés, PPTE qui permet à son gouvernement de disposer de moyens supplémentaires pour financer des projets socioéducatifs importants.’’ Un succès que le journaliste qualifie d’avantageux pour Alpha lui-même et sur deux plans : ‘’La réalisation de ces infrastructures peut lui donner de bonnes notes au niveau des partenaires financiers mais aussi au niveau des populations bénéficiaires dans le cas où les élections venaient à être organisées. C’est somme toute son meilleur 2 Octobre même si la cérémonie de célébration a été quelque peu ratée côté protocolaire.’’
Sur le même sujet, Le Démocrate dans son N°628-629 du 2 Octobre titre, célébration du 2 Octobre à Boké, désorganisation et ‘bonne volonté’ au rendez vous. Les préparatifs étaient loin d’être bouclés à quelques heures de l’événement. ‘’Les travaux de construction des villas et autres routes à l’occasion de cette commémoration sont loin d’être finis. Ce qui risque de fausser la donne lors de ces festivités. C’est là une conséquence de la désorganisation qui a prévalu au cours de ces festivités.’’
A propos de l’atteinte de l’initiative PPTE, L’Observateur dans sa livraison N°614 du 1er octobre titre, atteinte du PPTE, la Guinée gagne enfin le pari. La Guinée depuis 1996 courait après l’atteinte du fameux PPTE. C’est maintenant chose faite. ‘’ Depuis le 26 septembre, le rêve du président Alpha Condé et de son gouvernement est devenu une réalité. La dette extérieure de la Guinée est épongée ç hauteur des deux tiers soit plus de deux milliards de dollars. Ce qui constitue une véritable prouesse quand on sait que dans le cadre de ce programme du FMI et de la Banque mondiale, la réduction de la dette est assujetti à un certain nombre de contraintes.’’ Et abordant le cas des gouvernements précédents, le journal note : ‘’ Le chef de l’Etat en faisant un challenge au lendemain de son élection, l’atteinte du PPTE était loin d’être évidente. Surtout que de nombreux gouvernements avant celui de Saïd Fofana, ont couru après sans succès. Si pour justifier ces échecs l’on pourrait, il est vrai, invoquer des raisons plus ou moins pertinentes comme les crises politiques et sociales, putschs, cela ne diminue en rien le mérite de l’équipe actuelle.’’
Le Défi, dans son N°260 du 1er octobre titre, PPTE atteint…Et après ‘ Et le journal d’entamer en ces termes : ‘’ Deux années de diète imposée aux citoyens, auront été nécessaires pour gagner la manche, en attendant d’autres efforts plus intenses pour faire profiter l’événement à tout le peuple. Le panier de la ménagère n’aura jamais été autant troué.’’ Et le journal s’interroge, le bonheur promis sera-t-il au rendez vous ‘ ‘’Surtout que c’est plutôt aux souffrances des populations affamées et assoiffées, pendant près de deux bonnes années de gestion hasardeuse, que l’on doit ce mérite, s’il en est un. Alpha entre dans une nouvelle phase de sa gouvernance, celle des endettements post PPTE, pour financer tous ses projets, même les moins convaincants. Pourvu qu’il ne cède à son successeur, une ardoise encore plus chargée qu’avant.’’
Sur le sujet de l’An 3 des massacres du 28 septembre, La République dans sa parution N°367 du 1er octobre titre, 3 ans après le massacre, appels à poursuivre tous les responsables. Et pour plus de précision, le journal note que ce sont des associations de victimes qui ont demandé que tous les responsables de la tuerie rendent des comptes et qu’un des six militaires guinéens inculpés, Moussa Tiegboro Camara, soit démis de ses fonctions gouvernementales. ‘’Nous avons l’obligation de tout faire pour que l’impunité des auteurs de ces violences cessent et qu’ils rendent des comptes devant le peuple,’’ a déclaré la présidente de l’association des victimes, parents et amis, Asmaou Diallo, au cours d’une conférence de presse.
Le Démocrate dans son N°628-629 du 2 Octobre, aussi, titre à propos, Massacres du 28 septembre, Dr Thierno Maadjou Sow de l’OGDH réagit. Et à la question de savoir s’il a espoir que justice soit faite, Dr Sow répond. ‘’ Oui, il y a un grand espoir. Vous savez qu’il y a eu des enquêtes au niveau des Nations Unies, de la fédération internationale des ligue des droits de l’homme, d’Amnisty international et puis une commission guinéenne dite indépendante ont fait des enquêtes… Donc actuellement nous sommes dans une situation nouvelle. Comme il y a la volonté des magistrats, nous espérons que le pouvoir aussi va avoir la volonté politique pour que ça marche, parce qu’il faut les deux volontés.’’
A propos des funérailles des deux jeunes de l’UFDG, L’Observateur dans sa livraison N°614 du 1er octobre titre, 28 septembre 2009- 28 septembre 2012, des morts, des morts, encore des morts et toujours des morts ! ‘’Ils voulaient que les familles enterrent les enfants dans l’anonymat. Mais les familles ont décidé que les corps soient entre les mains de l’opposition, commence par noter le journal. ‘’Rendez vous a été pris à la mosquée fayçal pour la prière de 14h avant de s’ébranler pour le Cimetière de Bomboli Soloprimo, via Belle Vue, Hamdallaye Bambeto dans une grande mobilisation avec des slogans Allahou Akbar et justice.’’ Quelques lignes après, on lit à propos des altercations : ‘’Le passage au niveau de la gendarmerie de Hamdallaye s’est très bien passé avec quelques actions des jeunes qui voulaient montrer leur mécontentement. Dans une grande discipline, la foule a pu être contenue. Mais comme il fallait s’y attendre, dès que le cortège funèbre est arrivé au siège du RPG, les gendarmes encore une fois, étaient en place comme pour faire obstacle au cortège, alors qu’ils n’avaient rien à faire là. Ce qui devaiet arriver arriva. Les gendarmes ont voulu casser le cortège et les enfants sont intervenus. Tirs de gaz contre jets de pierres. Un moment de bagarre et le cortège est passé, laissant derrière des véhicules qui ont été attaqués par les forces de l’ordre. Le cortège a poursuivi son chemin jusqu’au cimetière sans aucun heurt.’’
Le populaire dans son N°320 du 3 Octobre, titre lui aussi, funérailles des deux victimes, encore du sang versé, impunément. Ce vendredi 28 septembre devait être une journée exceptionnelle de prières et d’enterrement des deux jeunes gens. Malheureusement elle a été entachée de sang de nouvelles victimes. Du côté des forces de l’ordre, 31 gendarmes sont hospitalisés des suites de blessures dont 3 cas graves. Dans les rangs des opposants éplorés par la mort de Alpha Amadou Barry et Fodé Mamoudou Bah dont le cortège a essuyé des tirs à balles réelles, 4 personnes sont actuellement alitées. Deux ont été fusillés au bras, les deux autres au thorax.’’
A propos de la polémique sur la nouvelle CENI, L’Indépendant dans son N°1006 du 4 octobre titre, recomposition paritaire de la CENI, Bakary Fofana serait il l’homme du pouvoir ‘ deux semaines après le choix porté sur sa personne pour représenter la société civile au sein de la nouvelle CENI, Bakary Fofana fait l’objet de toutes les contestations. L’ex ministre d’Etat des Affaires Etrangères de la transition est soupçonné à tord ou à raison d ’être un pion du pouvoir, lit on. ‘’Le choix de Bakary Fofana pour rerésenter a société civile dans la future CENI est déjà sujet à débat. Hormis sa structure originelle, son choix n’est pas vu d’un on œil par les autres organisations de la société civile guinéenne. Car tout comme leCNOSCG, la CONASOC et la PCUD auraient également leurs candidats pour la CENI.’’ On lit également sur l’ojectif visé par Bakary Fofana même cela n’est affirmé que par des sources du journal : ‘’ Avec Bakary, l’objectif visé seraita pésidence de a CENI. Cependant, au regard de son passé récent, l’homme n’est pas crédible aux yeux de l’opinion et mieux, il y en a qui pensent qu’il devrait laisser la place aux plus jeunes.’’
Le Démocrate dans son N°628-629 du 2 Octobre titre lui aussi sur le même sujet, électons législatves, la nouvelle CENI objet de polémique. Dans cet autre organe de la place, on lit ceci : ‘’ Le choix porté sur Bakary Fofana pour représenter la société civile au sein de la nouvelle CENI ravive la polémique sur la refonte de cette institution chargée d’organiser les élections législatives.’’ Outre les protestations des mouvements syndicaux, le journal rapporte une rumeur selon laquelle il y aurait eu une certaine pression, une certaine immixtion du président Alpha Condé pour le choix de Bakary Fofana : ‘’ Le présidet Alpha Condé aurait fait une pression qui ne dit pas son nom sur le mouvement syndical, lors de sa rencontre avec les membres de ce dernier. Il aurait gentiment intimé l’ordre de choisir Bakary Fofana en tant que représentant de la société civile dans la future CENI.’
source: guineenews.org