Cette semaine, les sujets sur l’assassinat de Mme Boiro, l’affaire Way Mark au compte des législatives, la dernière sortie médiatique de Jean Marie Doré sur sa participation au sein de la CENI, l’arrivée de Baïdy Aribot au sein de l’opposition, la nomination de Louncény Camara comme ministre du Tourisme et la nomination du Général Sekouba Konaté comme haut représentant militaire de l’Union Africaine, sont ceux lus pour vous, dans les colonnes des différents journaux parus.
Avec l’assassinat de Mme Boiro et du jeune Paul Cole, chacun y est allé en ce qui concerne les commentaires pour essayer de trouver et d’indexer les auteurs de ces deux crimes qui inquiètent encore. L’Observateur dans sa parution N°620 du 12 novembre titre à propos, Assassinat de Mme Aîssatou Boiro, un règlement de compte selon la gendarmerie. Le journal fait tout d’abord un bref rappel des faits en ce qui concerne la date et le lieu de l’attaque avant de rapporter les propos du chargé de communication du haut commandement de la gendarmerie, le commandant Mamadou Alpha Barry. Ce dernier dit tout d’abord que les bandits armés auteur de l’attaque sont dans la nature avant d’ajouter que la gendarmerie privilégie la piste de règlement de compte. ‘’Nous parlons de règlement de compte parce que depuis sa nomination, Mme Boiro aurait entrepris de nombreuses réformes qui pourraient certainement toucher des intérêts de certaines personnes’’ ajoute le chargé de communication.
Le même sujet, Le Standard l’a traité dans les colonnes de sa parution N°146 du 13 novembre sous le titre, insécurité grandissante, la mort de la directrice nationale du trésor suscite indignation, colère et consternation. Le journal revient d’abord sur les crimes et autres vols commis entre autres, l’assassinat sur la route de Fria, il y a peu de temps, d’un ressortissant libanais par des bandits qui avaient apparemment filé sa voiture. Il y est également mentionné les attaques de magasins qui ne se comptent plus au grand marché de Madina. Selon le journal, le grand problème dans tout cela, c’est que les bandits opèrent le plus souvent, à en croire certains témoignages, en uniformes militaires. Toute chose qui risque de créer, si l’on n’y prend garde, l’amalgame en jetant l’opprobre sur un corps digne de respect et de considération. Pour en revenir à l’assassinat de Mme Boiro, le journal note que dans pareille situation, il va de soi que les commentaires et supputations ont droit de cité. ‘’ Certains citoyens ne peuvent conséquemment s’empêcher d’établir un lien direct entre l’engagement de la directrice nationale du trésor à lutter contre la mal gouvernance et la volonté manifeste de certains bandits à col blanc de ne pas se laisser.’’ En d’autres écrit le journal, d’aucuns n’hésitent pas à parler d’assassinat prémédité. Ce qui reste toutefois à prouver par les limiers de la police ou de la gendarmerie qui seront commis à la tâche.
L’Indépendant dans son N°1012 du 15 novembre titre à propos, vague d’insécurité, les louvoiements de Maramany Cissé. Un titre qui fait allusion à la conférence de presse que vient d’animer le ministre de la sécurité et de la reforme qui, après avoir tardé à réagir après l’assassinat de Mme Boiro, a annoncé de nouvelles mesures pour éradiquer le phénomène de criminalité dans le pays, sans pour autant convaincre l’opinion. Le journal rapporte les propos du ministre qui dit que dans les prochains jours, il va y avoir une radicalisation de la lutte contre la criminalité, sauf que cette sortie médiatique de Dr Maramany Cissé, n’a en rien rassuré les pauvres citoyens continue le journal. Des citoyens qui pensent que ce sont des hommes en uniforme, émargeant sur le compte du contribuable qui représentent le gros de la menace dans la cité.
Par rapport à l’affaire Way Mark au compte des législatives, Le Démocrate dans son N°635 du 13 novembre titre, affaire Way mark, une autre source de discorde qui se dessine. Discorde qui part selon le journal des récentes déclarations du chef de l’Etat qui réaffirme son soutien à Waymark. Ces déclarations ont suscité des vagues au sein de l’opposition qui accuse la société Waymark d’avoir des accointances avec le pouvoir. Et selon Faya Millimono, c’est un acte politique qui a amené la société en Guinée et que le président de la République lui-même s’est impliqué pour cette venue. ‘’Cette société a trop de faiblesses, et nous savons que si le pouvoir, donc le président de la République, a été capable d’ignorer toutes ces faiblesses, c’est qu’il y a u deal entre Waymark et le pouvoir en place de faire des élections prochaines un jeu d’ordinateur. Si le président pense qu’il ira à ces élections sans tenir compte de l’avis de l’opposition sur ces questions là, il se trompe.’’ Averti Faya Millimono.
Le Standard dans sa parution N°146 du 13 novembre titre aussi, Affaire Waymark, quand une polémique en chasse une autre ! On lit ainsi que la polémique qui enflait le plus en Guinée était évidemment celle relative à la recomposition de la CENI. Une polémique qui appartient désormais au passé selon le journal. Seulement voilà, mentionne t-on, si du côté du pouvoir on estime que le plus dure est fait depuis et que le reste n’est plus qu’une affaire de petits détails, du côté de l’aile dure de l’opposition, on ne pense pas exactement à la même chose. Et c’est tout comme une polémique n’avait fait chasser une autre.
La Lance dans son N° 822 du 14 novembre titre là-dessus, Collectif et ADP, pas d’élection si Waymark…Les leaders de ces deux coalitions ont donné une conférence de presse au cours de laquelle ils ont clairement exprimé leur désaccord sur le choix de Waymark. Aboubacar Sylla de l’UFC, dit qu’ils n’accepteront pas que la société Waymark et son allié local Sabari Technologies soient les opérateurs chargés de la révision du fichier électoral parce qu’ils sont convaincus que ce travail ne se fera pas dans les règles de l’art, ne se fera pas professionnellement, encore moins de façon impartiale. Au delà, le Collectif et l’ADP n’excluent pas de prendre la rue pour se faire entendre si le pouvoir refuse de satisfaire leurs deux dernières revendications conclu Aboubacar Sylla.
Quant au sujet sur la dernière sortie médiatique de Jean Marie Doré à propos de sa participation au sein de la CENI, Le Populaire dans sa livraison N°326 du 13 novembre titre sur une citation du président de l’UPG qui dit à ses détracteurs, mon parti ne pouvait pas ne pas être présent à la CENI. Le journal rapporte que c’est en réaction aux critiques dont il est victime à propos de son représentant à la CENI que le président de l’UPG est monté au créneau le 10 novembre à son siège pour affirmer haut et fort qu’il mérite bel et bien cette place. ‘’ J’ai lu et j’ai écouté beaucoup de choses, que M. Doré est le loup de la bergerie ou dans le poulailler. La bergerie est mal gardée alors que Doré seul rentre là-bas pour que tout soit désarticulé’’ a dit Jean Marie Doré.
L’Observateur dans sa parution N°620 du 12 novembre, titre sur la même polémique autour de la participation de l’UPG à la CENI, avec une autre citation du leader, notre présence est une chance pour l’opposition et la mouvance. En effet, le leader affirme qu’en étant membres fondateurs de la CENI, il ne sait pas pourquoi il ya cette tempête dans un verre d’eau. Il continue en disant que ce serait dommage si l’UPG ne participait pas à la nouvelle CENI.
S’agissant de l’arrivée de Baïdy Aribot au sein de l’opposition, L’Indépendant dans son N°1012 du 15 novembre titre sur les propos du leader qui annonce qu’il est venu se battre aux côtés de l’ADP et du Collectif. Abordant l’interview qu’il a accordée au journal, on lit que Baïdy Aribot est le président de l’Alliance des Forces d’Avenir de Guinée AFAG et qu’il est rentré la semaine dernière au bercail, après un long séjour à l’extérieur. Un retour selon le journal, qui sera mis à profit par cet ancien ministre de la République reconverti en leader politique pour jouer sa partition aux côtés de l’ADP et du Collectif en vue d’asseoir les bases d’une démocratie véritable en Guinée.
L’Observateur dans sa parution N°620 du 12 novembre titre lui aussi, Kaloum, Baidy de retour, la recréation est terminée. Le journal revient sur le parcours du leader, sur son séjour à l’étranger qualifié par beaucoup d’exil et de sa nouvelle appartenance à l’aile dure de l’opposition. Mais si l’auteur du papier parle des remous que crée le retour de Baidy Aribot au sein du pouvoir, surtout selon lui à un moment où la presqu’île de Kaloum est traversée par des courants politiques graves, il met un accent particulier sur le retour à la tête de l’ASK, l’association sportive de kaloum, un club qu’il dirige et qui est actuellement convoité par d’autres.
Sur l’avant dernier sujet de cette revue qui est la nomination de Louncény Camara comme ministre du Tourisme, La Source dans son N°04 du 12 novembre titre sur le même sujet, mini remaniement, Lounceny Camara récompensé ! On lit que le décret est tombé jeudi dernier. Décret nommant Louncény Camara, ancien président de la CENI, ministre du tourisme et de l’hôtellerie. Une nouvelle selon le journal qui n’a surpris personne. ‘’ Avec tout ce que ce Monsieur a enduré depuis le deuxième tour de la présidentielle, il est normal qu’après sa démission qu’on lui trouve un point de chute. Le président de la République a compris. En le nommant ainsi, le Chef de l’État a voulu réparer un tort.’’
Le Lynx dans son N°1074 titre, remaniement ministériel, du tourisme pour le Loup Ceni ! après avoir fait un rappel sur le passage de Louncény Camara à la tête de la Ceni, le journal écrit que cette nomination est une récompense, mais une curieuse récompense selon les mauvaises langues. Et parlant du département à la tête duquel il est débarqué, le journal note que plusieurs centaines de ministres s’y sont succédé sans avoir pu tirer le tourisme du marasme dans lequel il se trouve. Et le Loup Céni qu’on accuse d’avoir été incapable d’organiser une seule élection, a très peu de chance pour pouvoir faire les réformes en profondeur.
Enfin, la nomination du Général Sekouba Konaté comme haut représentant militaire de l’Union Africaine, Les Echos de Guinée N° 224 du 12 novembre titre, Nord du Mali, Sékouba Konaté nommé haut représentant militaire de l’UA. On lit que l’ex président de la transition en Guinée a été nommé à ce poste pour conduire l’opérationnalisation de la force africaine en attente FAA pour la reconquête du Nord du Mali. Selon le journal, Sékouba Konaté, 48 ans, entame immédiatement sa mission par une visite dans la capitale malienne.
Le Démocrate dans son N°635 du 13 novembre, titre là-dessus, présence du général Sékouba Konaté de la Guinée Conakry au Mali, un poison dans la soupe à surveiller de près. Le journal rapporte les écrits de la presse malienne, une presse pas du tout tendre avec Konaté. En faisant allusion au cas Dadis Camara, la presse malienne écrit que le Général Konaté est fort dans les coups bas. ‘’Spécialiste du sale boulot comme le putsch contre capitaine Dadis Camara, Konaté après avoir évincé son ami ne récidivera t-il pas avec le chef de la junte malienne, capitaine Amadou Haya Sanogo qui est devenu du coup homme à abattre à tout prix par les ennemis du Mali ‘’’ Le journal continue en écrivant qu’il reste à l’ancien président de la transition guinéenne de prouver le contraire. ‘’ Il doit prouver qu’il est là pour aider l’armée malienne. Donc le Mali et qu’il est blanc comme neige. Déjà certains l’apparente à un poison dans la soupe malienne. Il revient au général guinéen de prouver le contraire’’ Sur la même lancée, le journal malien conclut : ‘’De toutes les façons, il est connu de nos hommes et de bien d’autres milieux. Nous espérons qu’il agira conformément à sa mission. En outre, lui qui a des amis au Mali et non les moindres, devrait savoir sur quel pied danser. En tout cas, la méfiance devrait être de mise et surveiller comme le lait sur le feu cet officier qui n’est pas n’importe qui !’’
Source: guineenews.org