Cette semaine, les sujets liés à la recomposition de la CENI, l’affaire Mariama Tata à Labé, le débarquement du préfet de Pita, la reconquête du Nord du Mali avec le Général Sékouba Konaté et l’affrontement de deux clans de Donzos dans la capitale.
La recomposition de la CENI, La Lance titre là-dessus dans sa parution N°820 du 31 Octobre en ces termes, élections législatives, la CENI recomposée enfin ! Et le journal de mentionner que le 29 Octobre, un décret présidentiel a rendu publique la liste des membres de la nouvelle CENI. La loi sur la nouvelle CENI ayant prévu dix places pour l’opposition, dix pour la mouvance, trois pour la société civile et deux pour l’administration du territoire. Selon toujours le journal, si l’opposition qui réunit le Collectif et l’ADP marque son accord avec ce décret, la Guinée pourrait s’acheminer vers les préparatifs des législatives. Il ne resterait plus qu’à résoudre la question de la révision des listes électorales et le choix consensuel de l’opérateur.
Sur la même question, L’Indépendant titre à la grande Une de sa parution N°1010 du 1er Novembre, recomposition de la CENI, le forcing du pouvoir. A l’entame, on lit que le président Alpha Condé a pris un décret lundi dernier relatif à la recomposition des membres de la CENI. Un décret qui a provoqué une réaction de rejet chez l’opposition dont un des représentants a été raillé de la liste. ‘’ Nous avons noté que la liste déposée a été altérée et modifiée puisque au lieu de 10 membres nous nous retrouvons à 9. Nous avons donc décidé d’user de nos droits en introduisant un recours en annulation auprès de la Cour Suprême pour demander une invalidation de décret qui viole en quelque sorte la loi portant organisation, recomposition et fonctionnement de la CENI.’’ A dit Aboubacar Sylla, le porte parole de l’opposition. Si le Président Alpha Condé a fait fi de cette réaction en remerciant dans un communiqué la maturité de la classe politique, note le journal, certains observateurs pensent que le président Alpha Condé est le seul susceptible de débloquer la situation au niveau du jeu politique en jouant franc jeu. Car pour eux, vouloir user de manœuvres dans le but de désarçonner l’opposition ne ferait qu’enfoncer davantage le pays dans l’abîme. L’Indépendant dans ce même numéro a également fait un petit encadré sur cette recomposition en le titrant, Doré pour troubler le jeu. Selon l’auteur du papier, au cours de la réunion de crise qui a suivi la publication du décret portant composition de la CENI, les leaders du Collectif et de l’ADP ont dénoncé la présence d’un intrus sur leur liste. Cet élément n’étant autre que le représentant de l’Union pour le Progrès de la Guinée UPG de Jean Marie Doré, l’ancien premier ministre dont la mission serait de troubler le jeu au niveau de cette institution chargée d’organiser les élections.
La République dans son N°379 du 2 Novembre titre aussi à propos, décret de nomination des commissaires de la CENI, l’ADP et le Collectif menacent de s’y opposer y compris par des manifestations publiques. L’ADP et le Collectif ne digère pas du tout le décret présidentiel portant nomination des nouveaux commissaires de la CENI. Un décret qu’ils qualifient d’illégal en violation des dispositions de l’article 6 de la loi organique L 016 en vertu desquelles la composition doit garder un caractère paritaire. Or décret selon eux prévoit une représentation inégale avec un avantage à la majorité présidentielle qui dispose ainsi de dix membres contre neuf pour l’opposition, le dixième ayant été remplacé par un représentant proposé par un parti qui revendique publiquement sa non appartenance à l’opposition. Pour ce faire mentionne le journal, l’ADP et le Collectif décident d’user de tous les moyens de droit qui leur sont reconnus par la constitution et les lois de la République pour s’opposer y compris par des manifestations publiques.
Le Populaire dans sa parution N° 324 du 29 octobre titre lui avec une citation du leader Bah Oury qui dit depuis son exil français que la recomposition paritaire de la CENI, une victoire à la Pyrrhus pour M. Alpha Condé. Une CENI bancale, des élections bâclées et une gouvernance aveugle et violente engendreront fatalement la déstabilisation et le chaos en Guinée. C’est l’avis de l’opposant en exil Bah Oury qui estime que le régime autoritaire d’Alpha Condé prépare une mascarade électorale qui risque de plonger le pays dans une situation dramatique. ‘’Les intentions des Messieurs Alpha Condé et Alassane Condé respectivement Chef de l’Etat et Ministre de l’Administration du Territoire étaient connues dès leur installation au pouvoir à savoir anéantir l’indépendance d’une CENI fortement écornée par les affairismes en son sein et l’organisation calamiteuse des consultations présidentielles.’’ Dit Bah Oury qui ajoute un peu plus loin à propos de la nouvelle architecture que : ‘’Les partis significatifs seront les grands perdants. Le manque de cohérence et de lisibilité qui en résultera fera l’affaire du pouvoir qui s’empressera de grignoter et de téléguider l’ensemble des actions de l’institution chargée de gérer les élections. De fait l’existence de la CENI n’aura en pratique aucun intérêt, sinon que d’être budgétivore et lieu d’exacerbation de conflits subalternes.’’
A propos de l’affaire Mariama Tata Bah à Labé, L’Indépendant dans sa parution N°1010 du 1er Novembre, Affaire Mariama Tata Bah, quand la politique s’invite dans nos écoles. Le limogeage du proviseur du Lycée Général Lansana Conté de Labé la semaine dernière par un arrêté signé du ministre de l’enseignement pré universitaire, a provoqué des incidents dans cette cité foutanienne. Des élèves en colère ayant pris la rue lundi dernier pour dénoncer le départ de Mariama tata Bah, se heurtant à des forces de l’ordre motivées pour réprimer les manifestants. Le journal rapporte que Mme Bah serait en fait victime de son appartenance à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et qu’avant d’être démise de ses fonctions, les autorités de l’éducation de Labé l’avaient invitée à rejoindre les rangs du parti au pouvoir. Son refus d’obtempérer lui o nt donc valu son départ de la tête de cet établissement.
L’Observateur dans sa parution du 29 octobre Titre sur le même sujet, Lycée Général Lansana Conté de Labé, le proviseur Mariama Tata Bah éjectée pour son choix politique. Selon nos informations, lit on, Mme Bah aurait été évincé de son poste et mis à la disposition de l’inspection régionale de l’éducation de Labé par décision du ministre Ibrahima Kourouma. Le seul crime de Mme Bah qui est membre du bureau fédéral UFDG de Labé aura été son refus de se fondre dans le RPG ARC EN CIEL. Le journal rapporte également que pour protester contre cette décision peu catholique, les élèves du lycée, accompagnés de leurs collègues d’autres établissements ont décidé d’arrêter les cours à Labé jusqu’à rétablissement de leur proviseur dans ses droits.
Par rapport au débarquement du préfet de Pita, L’Observateur toujours dans sa parution du 29 octobre, titre, Pita, le préfet Oumou Kanté débarquée. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation a suspendu le préfet de Pita, Mme Oumou Kanté de ses fonctions pour dit on faute lourde. Elle dirigeait cette ville depuis septembre 2011. Une suspension qui a l’air d’un limogeage en bonne et due forme écrit le journal. La cérémonie de passation de service entre elle et le nouvel entrant a eu lieu le 23 octobre à la préfecture. Et le journal de rapporter que si aucun motif officiel n’a été avancé pour expliquer son renvoi, il se dit que Dame Kanté serait accusée d’avoir bazardé la forêt locale, détourné pour son propre compte les lampadaires solaires publics, contraint les citoyens à adhérer contre leur gré le Rpg Arc en Ciel.
La Lance titre là-dessus dans sa parution N°820 du 31 Octobre, Pita, Adieu Kanté, bonjour Kourouma ! Le mardi 20 octobre, commence l’auteur du papier, la passation de service entre le préfet intérimaire M. Kourouma et le partant Mme Oumou Kanté, s’est transformée en une simple installation. Aux dires du journaliste, Mme Kanté, en ne se présentant pas à ce rendez vous a renforcé dans l’esprit des gens de Pita tout ce qu’ils pensent d’elle en terme de valeurs négatives. ‘’Dès que sa suspension a été confirmée, les langues se sont déliées et les preuves de sa turpitudes se sont accumulées. Elle doit tellement de sous à tout le monde…’’
Sur l’avant dernier sujet de cette revue et qui est la reconquête du Nord du Mali avec le Général Sékouba Konaté, L’Observateur dans sa parution du 29 octobre titre, Sekouba Konaté attendu à Bamako, l’intervention militaire au Nord du Mali se précise. Le journal note que le Général Sékouba Konaté, actuel patron de la force africaine en attente, est annoncé à Bamako à partir du lundi 29 octobre pour probablement une dizaine de jours. Objectif, prendre langue avec les autorités de la transition malienne pour voir comment déloger les rebelles islamistes qui occupent le Nord du pays depuis plusieurs mois.
Le Démocrate dans son N°633 du 30 octobre titre aussi, reconquête du Nord du Mali, Konaté sera-t-il à la hauteur des attentes ‘ La question mérite d’être posée selon le journal. D’autant que déloger les islamistes de cette partie septentrionale ne sera pas une mince affaire par la force africaine qui sera chargée de cette délicate mission. Et le journal de mentionner qu’en apportant une aide militaire si possible, Sekouba Konaté est certes perçu comme un chef militaire expérimenté et compétent. Ce qui lui a valu quelque part d’être nommé à la tête de la FAA. Bien que l’on se soit aperçu plus tard que le but était de l’éloigner du pays. Afin de permettre au nouveau pouvoir d’avoir les coudées franches dans la mise en route des réformes au sein de l’armée. Mais cet homme qui s’est embourgeoisé après s’être enrichi de façon insolente, en puisant dans le trésor guinéen n’a t-il pas perdu de sa superbe ‘ il lui appartient à présent de faire ses preuves avec la mise en place d’un plan de reconquête du Nord Mali ‘ Sera-t-il à la hauteur des attentes ‘ attendons de voir conclut le journal.
Quant au sujet sur l’affrontement de deux clans de Donzos dans la capitale, Affiches guinéennes dans son N°285 titre, quand les chasseurs Donzos s’affrontent en pleine capitale. On lit ceci : ‘’ incroyable mais vrai, un affrontement de deux groupes de chasseurs traditionnels à Kissosso dans la haute banlieue de Conakry, a semé la panique chez les paisibles citoyens dans l’après midi du mardi 23 octobre courant. Une crise de leadership serait à la base de cette bagarre entre les belligérants, tous des éléments de l’union nationale des chasseurs et guérisseurs traditionnels de Guinée.’’ Selon le journal, avec cet heurt entre Donzos, l’opinion publique a affiché sa division sur leur présence à Conakry. Certains les considèrent comme une milice armée au service du pouvoir, et, des partisans de l’opposition, estiment qu’ils ont été appelés pour contrecarrer les manifestations politiques.
Le Lynx dans son N° 1072 du 29 Octobre titre à propos, des chasseurs se scalpent à Kissosso, un affrontement Donzoreux ! Et sur les circonstances de cet affrontement, le journal mentionne que tout a commencé lorsqu’un clan de Donzo affilié à un certain Lasso Bérété, a décidé d’engager une opération va t-en guerre, voici quelques mois contre Souleymane Traoré appelé Doura Solo, le président de l’union nationale des chasseurs traditionnels de Guinée. Ils l’accusent de malversation financière. Pour eux, Doura Solo a mis carrément de côté le serment qui régit la confrérie, pour s’adonner à des pratiques jugées inacceptables. Ils l’accusent même d’avoir détourné l’argent de la confrérie et qu’à ce titre, il ne doit plus trôner sur l’union. On parle de la misère de 90 millions de francs glissants, perdue dans sa besace. Ce que Doura Solo dément catégoriquement pour soutenir que des gars de la confrérie sont jaloux de son succès. L’autre aspect de la question abordée par le journal, c’est le fait que Lasso Bérété et les mécontents ont porté plainte contre Doura Solo qui avait été condamné par le Tribunal au paiement du montant.
source: guineenews.org