Guinée: Répression meurtrière, le HCDH tire la sonnette d’alarme

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Conakry- Les organismes des défenses des droits humains s’insurgent contre les violences enregistrées en Guinée lors des récentes manifestations politiques. Et fait cas de leur inquiétude par rapport au degré des violences et du nombre des victimes jamais atteints dans ce pays auparavant. Dans un communiqué qui date du 07 mai, le haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) exige l’ouverture d’une enquête judiciaire, a lu afrinews.org.

Lors de la récente manifestation de l’opposition républicaine, des cas de violences ont été enregistrés à Conakry. ‘’Durant les événements des 02 et 03 mai 2013 quatre personnes ont été tuées dont trois par balles. De nombreuses personnes ont été gravement blessées y compris
parmi les éléments des forces de sécurité ‘’, a noté le communiqué. Vu la nouvelle tournure communautariste qu’a prise les violences et à l’allure où vont les choses: ‘’ Le haut commissariat s’inquiète du niveau de violence et du nombre élevé des victimes occasionnées ainsi
que de la perturbation de la paix sociale’’.

Pour le HCDH, il est tout à fait regrettable que les innocentes personnes soient constamment victimes des violences consécutives aux manifestations politiques et du rejet continuel de responsabilité auquel se livrent les protagonistes.

A cet effet ‘’le bureau exhorte à la modération des autorités impliquées dans la gestion des manifestations publiques et demande instamment à toutes les parties prenantes de renoncer à la violence’’. Par ailleurs, le bureau souligne que les responsables de l’application de la loi se doivent de respecter les normes établies par le droit international en matière de maintien d’ordre public et notamment ‘’celles qui régissent l’utilisation de balles réelles’’. En outre, il appelle à l’ouverture des : ‘’enquêtes judiciaires sur les meurtres survenus au cours des manifestations conformément aux principes généraux de droit’’.

Aux leaders politiques, le communiqué précise qu’il est de leur responsabilité d’exercer leur liberté de manifestation et de rassemblement de manière pacifique et de : ‘’ s’abstenir de tout acte portant atteinte à l’intégrité physique et aux biens publics et privés’’.

Comme on le voit ce communiqué du HCDH est une sonnette d’alarmes ou un rappel à l’ordre aux différents acteurs politiques guinéens.

Abdoul Malick Diallo pour Afrinews
666 19 56 20




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