Conakry- Le parti Union des Forces Démocratiques (UFD) a pris des sanctions disciplinaires à l’encontre de certains responsables du bureau politique national considérés être des récalcitrants. Au premier desquels deux des vice-présidents du parti, a appris Afrinews.org
‘’ Au sortir du congrès de juin, le parti s’était ouvert à des gens qui disaient être venus pour renforcer le parti. Et malheureusement force a été de constater dès le départ qu’il n’en était absolument rien. Nous étions en face des gens venus s’emparer de l’UFD pour faire leurs affaires. Et ils prétendaient pour cela s’appuyer sur des textes ou soit sur des absences de textes. Ils ont montré que leur volonté était de s’emparer de la direction du mouvement si non de le dynamiter. C’est pourquoi nous avons pris les choses en main pour sauvegarder ce parti crée depuis 1991 et pour lequel des milliers de gens se sont sacrifiés et nous ne pourrions pas par esprit d’ouverture laisser une telle œuvre s’ombrer entre les mains de ceux qui apparaissent comme des escrocs internationaux’’, a martelé Baadiko devant la presse ce samedi.
S’agissant du processus électoral en cours, malgré qu’il ait participé aux discussions tenues au palais du peuple, le président de l’UFD est sceptique quant aux résultats du dialogue:
‘’Nous sommes battus au dialogue pour qu’il y ait les meilleures conditions possibles pour avoir des élections libres, crédibles et équitables. Mais surtout, dans une atmosphère paisible. Les résultats sortis de ce dialogue ne nous paraissent pas avoir modifié fondamentalement la situation politique dans le pays et nous n’avons pas l’espoir d’avoir des élections incontestables et surtout qui permettent à la Guinée d’aller de l’avant et de sortir du bourbier dans lequel nous sommes enterrés depuis quelques temps avec la grave crise économique, Ebola et les problèmes sociaux que nous vivons tous les jours’’, a-t-il déclaré avant de s’interroger.
‘’Faut-il aller aux élections ou ne pas aller ? Nous avons dit dans ses conditions, nous ne pouvons pas aller aux élections. Si un candidat de l’UFD se déclarait, nous ne sommes même pas sûres que les voix qui seraient portés sur nous, apparaitrons car nous connaissons le système dans notre pays depuis tous les temps. Nous avons dit, aller au combat uniquement pour témoigner et non pas pour vaincre n’était pas utile’’, a-t-il conclu.
Parmi les personnes exclues du parti, le deuxième vice-président, Me Bachir Barry qui a d’ailleurs trimballé le parti en justice pour dit-on empêcher la tenue d’un congrès extraordinaire. Mais il aurait été débouté par le tribunal. Figure aussi, le secrétaire général, Abdoulaye Sadjo BARRY qui vit en Allemagne. Ce dernier accuse Baadiko d’avoir suspendu les activités du parti en violation des textes.
Ces exclusions suffiront-elles à faire taire les divergences qui minent ce parti dont la position politique reste encore ambiguë ? Attendons de voir.
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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