Guinée: l’opposition n’exclut pas de retirer ses membres à la CENI et au CNT

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CONAKRY- L’opposition guinéenne regroupée au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) envisage de retirer ses représentants au sein de certaines institutions républicaines, notamment la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Conseil nationale de transition (CNT), a déclaré mercredi Sidya Touré, l’un des dirigeants de l’opposition.

Cette option vise à “démembrer” et à “décrédibiliser” ces institutions (CENI et CNT), aux yeux de l’opinion nationale et internationale, et pousser les acteurs politiques et l’administration publique à réagir vis-à-vis du blocus observé depuis la fin des élections présidentielles en décembre 2010. La question fera l’objet de réunion et de concertation au plus large niveau entre les acteurs politiques concernés dans l’opposition “radicale”.

Pour eux, le Conseil national de transition ne joue pas son rôle de “contrôle de l’action gouvernementale et la défense des intérêts du peuple de Guinée”, a dit Sidya Touré, qui estime que les conseillers nationaux du CNT devraient assumer leurs responsabilités, en examinant et adoptant des lois pouvant permettre l’organisation des élections législatives dans les meilleurs délais, à l’image de certains pays de la sous région tels, le Niger ou la Côte d’Ivoire.

“La mise en place d’une Assemblée nationale va finir la transition politique qui n’a que trop duré et permettra d’ouvrir des nouvelles perspectives et des possibilités de faire de la Guinée un pays normal aux yeux des investisseurs étrangers”, a expliqué M. Touré, avant d’insister que ” la Guinée ne peut pas fonctionner sans les élections législatives”.

Le CNT compte plus de 150 conseillers nationaux, dont 35 pour toute l’opposition et cinq représentants seulement pour le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et de l’ADP, a précisé Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines.

Pour sa part, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla, a invité l’opposition et les acteurs de la société civile, à faire de la mise en place d’une Assemblée nationale émanant de la volonté populaire, un objectif commun, dans les jours et mois à venir. Car, a-t-il ajouté, au delà des questions politiques, il y a un enjeu social qui concerne la vie de chaque guinéen.

Les leaders de l’opposition ont interpellé le gouvernement sur plusieurs autres questions relatives au scandale financier récemment révélé au sein du ministère de l’Economie et des Finances et d’autres cas de détournement du denier publics.

Selon Aboubacar Sylla, l’opposition ne s’intéresse pas seulement aux questions d’élections, elle s’intéresse aussi et surtout au coût de la vie et aux problèmes sociaux de la population qui végète dans les zones reculés du pays, où il existe le vrai visage de la pauvreté.

Xinhua




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