Conakry- En plénière ce vendredi au QG de son chef de file, l’opposition républicaine a brandit une nouvelle menace contre le pouvoir en place. Réunis pour discuter du non application de l’accord politique du 12 octobre, les opposants ont donné jusqu’au 30 juin 2017 au gouvernement pour organiser les élections locales sans cesse repoussées depuis 2010, a appris Afrinews.org
Au sortir de la rencontre, le porte parole, Aboubacar Sylla a demandé à l’exécutif de respecter ses engagements quant à l’organisation des élections communales et l’indemnisation des victimes des violences politiques. Faute de quoi, dira le député Sylla, l’opposition va engager une épreuve de force avec le pouvoir pour que l’accord politique soit respecté. Et pour cela, le pouvoir a jusqu’au 30 juin 2017, a-t-il souligné avant de préciser que ‘’Ce n’est pas un ultimatum, mais un engagement que nous prenons devant l’opinion nationale et internationale”.
A rappeler qu’en Guinée, les dernières élections locales remontent en juin 2005, au temps du feu Général Lansana Conté. Alors que selon les textes en vigueur, ces élections ont lieu chaque cinq ans. En lieu et place des maires élus, ce sont des délégations spéciales nommées par le gouvernement qui administrent les collectivités décentralisées. Une situation qui préoccupe l’opposition.
Selon le nouveau code des collectivités révisées par l’assemblée nationale conformément à l’accord politique du 12 octobre, les chefs de quartiers et districts sont désignés au prorata des résultats des élections communales. Une disposition contestée par une partie de la société civile et de la classe politique.
Mariam Diallo pour Afrinews