Conakry- L’opposition républicaine a tenu une conférence de presse, ce mardi 20 août à la maison commune des journalistes, pour une mise au point sur la situation sociopolitique du pays. A cette occasion, les leaders de l’ADP, du collectif et les centristes ont pris la parole pour dénoncer les manœuvres politiques du pouvoir en vue de gagner les législatives prochaines, a constaté sur place Afrinews.org.
Les accords du 3 juillet dernier entre la mouvance présidentielle, l’opposition républicaine et les médiateurs délégués par la communauté internationale ont suscité d’espoir chez tous les guinéens mais selon le porte parole de l’opposition républicaine à savoir M. Aboubacar SYLLA cet accord est loin d’être respecté par les autorités en place. II affirme ‘’certes, les accords du 3 juillet dernier étaient déroulés dans les bonnes conditions mais ces accords devant permettre à la guinée enfin de sortir dans cette transition qui perdure sont loin d’être respectés par les autorités, dans la mesure où, à quelques jours des élections, les listes provisoires ne sont pas disponibles, le monitoring n’est pas achevé et le comité de suivi technique composé des experts et les représentant de l’opposition républicaine n’ont toujours pas accès au site central. De surcroit, on aurait appris en ce moment que la CENI est entrain de procéder à l’affichage des listes avec son cortège de doublons sans consultation, ni accord avec l’opposition. Bref, toutes ces manœuvres politiques n’augurent pas un
lendemain meilleurs vers des élections libres, crédibles, transparences et accepté de tous’’.
Ensuite, il est revenu à l’ancien premier ministre, Jean Marie DORE de fustiger la façon dont le pays est géré par la gouvernance actuelle ‘’la violation récurrente des droits de l’homme qui constituent un obstacle à la construction d’un Etat de droit, l’organisation d’une fraude massive en amont des élections législatives qui se dessine à l’horizon afin de designer des députés en faveur de la mouvance présidentielle et surtout le silence de cimetière qui caractérise les autorités en charge d’organiser les législatives vis-à-vis de l’opposition républicaine, donc tout ceci permet de conclure que les autorités sont entrain de nourrir une dictature qui ne dit pas son nom dans notre pays’’.
Par ailleurs, il a bien voulu donner son point de vue par rapport aux tournées entamé par le président à l’intérieur du pays, il affirme que si les populations ne réservent pas un accueil chaleureux au Président de la République d’une part c’est parce que les autorités locales n’arrivent pas à satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens, d’autre part, le manque d’eau et d’électricité est au cœur du débat dans tout le pays’’.
A la question de savoir, considérant les dysfonctionnements évoqués par l’opposition républicaine, est ce que la date du 24 septembre sera tenable ‘ Le chef de fil de l’opposition, Cellou Dalein DIALLO
répond avec réserve. II affirme ‘’certes, nous pouvons pas affirmer que la date ne sera pas tenable mais considérant l’incompétence , les dysfonctionnements enregistrés ça et là, le manque de volonté de la CENI et de SABARY TECHNOLOGY créent une crise de confiance et de doute au sein de l’opposition républicaine, la CENI se prévaut de l’urgence pour sacrifier la transparence alors que c’est cette même transparence qui conditionne une paix durable au lendemain des élections, donc nous ferrons en sorte que le chronogramme soit respecté par les partis concernés pour qu’enfin la Guinée sorte de cette crise’’. Le Président de l’UFDG a profité de cette conférence pour réaffirmer
l’unité de l’opposition républicaine et la volonté commune d’opter pour des élections libres, crédibles, transparences et acceptées de tous.
De report en report, la Guinée risque de replonger dans une crise, alors que l’opposition républicaine, la mouvance présidentielle et la communauté internationale doivent réunir leurs efforts pour la bonne organisation des élections législatives en Guinée.
Rahim BARRY pour Afrinews
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