CONAKRY – L’actualité politique de la Sous-région ouest africaine est dominée ces derniers temps par la situation au Mali, en Cote d’Ivoire il y’a quelques mois et particulièrement celle de la Guinée-Bissau.
on se souvient de l’arrestation le 15 Octobre 2011 de Seka Seka aide de camp de Simone BAGBO à l’aéroport d’Abidjan à destination de Conakry dont le but du voyage était de rencontrer des officiers supérieur de l’armée guinéenne pour décider de la mise en place d’une stratégie de libération par un commando formé dans la capitale guinéenne de Laurent Gbagbo dans Nord de la Cote d’Ivoire qui fait frontière à la Guinée.
Dans ces situations, Alpha Condé comme d’habitude, s’est fait remarquer par sa mauvaise foi et son manque de compétence à gérer les grands dossiers. Dans la crise malienne d’abord, il fut le premier et seul chef d’Etat à appeler la junte malienne sans même condamner officiellement le coup d’Etat encore moins parler au nom de la CEDEAO.
Il voulait s’auto proposer médiateur mais très vite, il a été rappelé à l’ordre par le président en exercice de la CEDEAO Monsieur Alassane Dramane Outara. Monsieur Ouatara n’a pas hésité un seul instant à recadrer Alpha Condé sur la question du leadership dans la sous-région.
Pour consoler son homologue guinéen, Outara en accord avec ses compairs confie à Alpha Condé l’épineux dossier Bissau-guinéen.
C’est sur le cas de la Guinée-Bissau qu’Alpha Condé montre sa vraie nature d’homme haineux à ses pairs de la sous-région en liant la crise à une question ethnique.
Estimant que les hommes choisis pour gérer la transition ont une ascendance peuhle, Alpha aurait piqué une crise hystérique en vociférant des phrases à caractère ethnique «Je ne laisserai une bande de peulhs prendre le pouvoir à ma porte.
Les russes m’ont vendu des armes sophistiquées, je les utiliserais contre la Guinée-Bissau” ce sont ces phrases qu’Alpha Condé auraient tenu à son cercle de conseillers au palais Sékoutouréyah.
Aujourd’hui, Alpha condé en un an et demi de pouvoir est devenu un véritable danger pour la paix sociale dans la sous-région. Après avoir accusé sans preuves tangibles le Sénégal et la Gambie dans le pseudo attentat du 19 juillet2011, il s’ingère dans la politique intérieure d’une nation souveraine.
Ce qu’Alpha refuse de dire à ses compairs de la CEDEAO, ce qu’il est la taupe de Dos Santos et joue pour le président Angolais dans la crise Bissau- guinéenne.
Il est utile de rappeler ici qu’il ya un contingent miliaires angolais à Bissau dont l’armée Bissau guinéenne ne supporte plus la présence et que Dos veut coûte que coûte maintenir.
Avant le coup d’Etat Alpha CONDE avait entamé un lobbying auprès de certains chefs d’Etat de la sous région en faveur d’une augmentation du nombre de militaires angolais en Guinée- Bissau cela a été l’élément déclencheur du coup d’Etat en Guinée- Bissau.
En réalité, c’est cela le fond du problème qui pousse Alpha à piquer des crises sous prétexte que les dirigeants de la transition représentent une menace pour son pouvoir.
Alpha est incapable de s’occuper des problèmes de ses compatriotes qui manquent de tout aujourd’hui, le processus électoral est bloqué par manque de volonté de Alpha et il fait une fuite en avant pour servir les intérêts de Dos Santos dans la crise Bissau guinéenne.
Ce qui nous intéresse et nous préoccupe, c’est l’attitude que la CEDEAO adoptera le jeudi 26 avril 2012 lors de son sommet extraordinaire sur la Guinée- Bissau.
Alassane Ouatara et les autres chefs d’Etat ne doivent surtout pas céder à la pression de cet homme irresponsable et inconscient qui ne sert qu’un “ami” pour des intérêts insensés et égoïstes.
La CEDEAO est face à un véritable dilemme politique car, envoyer une force d’interposition ou de maintien de la paix à Bissau, serait insulter le peuple de Guinée- Conakry qui en avait fait la demande en 2009 en vain.
Il n’ ya pas de guerre à Bissau, donc pas de raisons valables pour aller dans le sens du déploiement d’un contingent militaire étranger comme le souhaite Alpha CONDE.
Il faut privilégier le dialogue politique avec la junte et la classe politique Bissau guinéenne, d’ailleurs c’est la position du Sénégal. La CEDEAO ne doit sous aucun prétexte envoyer un contingent à Bissau pour légitimer la main mise de l’Angola sur ce pays qui a besoin d’une sérénité pour sortir de cette crise.
Aux dernières nouvelles, Alpha Condé serait prêt à offrir une base arrière à l’armée angolaise en Guinée- Conakry pour aider Dos Santos à avoir la main mise sur la Guinée-Bissau.
Par son attitude et son tempérament Alpha Condé est une menace pour la paix et la quiétude entre les communautés dans la sous-région. Il s’en fou des problèmes des guinéens et cherche partout les moyens à nourrir ses ambitions d’instaurer une dictature sanguinaire en Guinée- Conakry pour déstabiliser l’entente cordiale entre les communautés de la sous-région.
Outre l’attitude d’Alpha Condé, il importe de parler des conséquences désastreuses de l’armée angolaise dans les différents pays africains, comme le Congo et la Côte d’ivoire où elle a sévie.
Partout où il ya eu la présence de cette armée Angolaise, la suite a été la désolation et la catastrophe pour les peuples. C’est pour dire combien de fois il est intolérable pour la CEDEAO d’écouter Alpha et son ami Dos Santos sur le dossier Bissau guinéen.
Le peuple de Guinée et la CEDEAO doivent s’occuper de Alpha Condé avant qu’il ne mette le feu dans la maison commune ouest-africaine. Alpha doit être isolé par ses pairs, d’ailleurs Blaise COMPAORE a fini par comprendre qu’il faut se méfier de ce personnage controversé qui fait office de président.
Les démocrates africains attendent de pieds fermes, la CEDEAO et le conseil de sécurité des nations unis sur le dossier Bissau-guinéen.
Vive l’Afrique démocratique.
Marwane DIALLO
Cet article n’engage pas la Redaction d’Afrinews