La Guinée est le troisième plus gros pourvoyeur de réfugiés politiques dans nos contrées belges. Pour un pays de huit millions d’habitants qui semble perdu en Afrique de l’Ouest, le chiffre ne manque pas d’étonner. Mais la situation politique est éclairante. Le Président, membre de l’Internationale socialiste, est l’auteur de pratiques sanguinaires, sous l’oeil bienveillant de Soros, Blair et autres Kouchner. Nous pouvons aujourd’hui vous révéler en exclusivité que les élections de 2010 ont été truquées. Et nous craignons le pire pour le scrutin du 24 septembre prochain.
Alpha Condé était perçu comme le messie démocratique après des années de dictature en Guinée-Conakry. L’homme du renouveau pouvait même compter sur le soutien de ses amis de renom. Le milliardaire Georges Soros qui vaque aujourd’hui à ses activités “philanthropiques”, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair par le biais de son association qui a dépêché trois de ses employés sur place et le français Bernard Kouchner font partie de ses proches. L’Internationale socialiste, au sein de laquelle ont siégé ou siègent encore, outre Di Rupo, des responsables interlopes de la trempe de Moubarak, Ben Ali ou Gbagbo, ont accueilli à bras ouvert l’homme fort de Conakry.
En 2010, Alpha Condé n’en mène pas large à l’issue du premier tour des élections où il peine à recueillir 18 % des voix, alors que son adversaire libéral Cellou Dallein Diallo engrange près de 44 % des suffrages. Par les mystères de l’arithmétique et un renversement de situation improbable, le socialiste obtient 52 % des suffrages au second tour. Mais l’Union européenne n’y a vu que du feu. Dans son rapport, elle indique en dépit de tout bon sens que l’élection s’est déroulée dans le respect des règles démocratiques.
Dans un enregistrement qu’a pu se procurer en exclusivité Le Peuple, un homme d’affaires au service d’Alpha Condé, Samuel Mebiame, avoue sans fard, face à un ancien ministre guinéen des Mines, Mahmoud Thiam, que les élections ont été truquées. L’opération s’est effectuée par le biais d’une société sud-africaine liée aux renseignements de ce pays qui fut mandatée pour l’organisation pratique des élections. Au total, cette société dénommée Waymark a reçu un chèque de 14 millions pour transformer une défaite certaine en victoire probante. Ces fonds proviennent en partie de l’aide de l’Union Européenne à la Guinée en vue d’organiser par vote électronique (!) des élections régulières !
Samuel Mebiame, qui circulait il y a encore une semaine à bord de sa Bentley sur les boulevards parisiens avec le fils d’Alpha Condé, preuve que les deux hommes sont toujours en bons termes, était le grand financier de la campagne électorale de 2010. Le monde étant petit, il est aussi le fils de l’ancien Premier ministre d’Omar Bongo, despote gabonais. Mebiame est le signataire d’un prêt de 25 millions par la société PalladinoCapital à la Guinée, représentée par Mohamed Lamine Fofana, Ministre des Mines et de la Géologie, et de Kerfalla Yansane, Ministre de l’Economie et des Finances, officiellement pour investir dans le secteur minier, officieusement pour soutenir Condé et offrir un train de vie luxueux à son entourage en échange d’avantages.
Aucun des amis d’Alpha Condé, d’ordinaire si prompts à enseigner la morale démocratique, n’a bronché. Ils ne se sont pas non plus érigés en thuriféraires des droits humains élémentaires, lorsque l’homme a fait tirer à balles réelles contre les manifestants issus des rangs de l’opposition. Essentiellement issus de la minorité des peuls (40 %), ceux-ci ont fui en Europe, notamment en Belgique où ils constituent le troisième groupe en termes de migrations, et ont déposé une plainte contre Alpha Condé pour atteinte aux droits de l’homme.
Le 24 septembre prochain auront lieu de nouvelles élections, pourtant promises dans les six mois après le scrutin de 2010. Personne ne doute que le résultat soit déjà acquis. Alpha Condé a fait appel à ses amis traditionnels.
Lepeuple.be