Guinée: ” le préfet de Tougué Colonel Lamine Camara m’a intimé de quitter….” déclare Mamadou Dian Baldé

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La traque aux opposants à la junte se poursuit. Après l’exil forcé du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), ses militants continuent de subir entre la violence, la torture, des arrestations suivies d’emprisonnement et exils pour certains. C’est le cas de cet opposant enregistré dans la section de Hamdallaye, commune de Ratoma.

Rencontré le 27 novembre 2023 de retour à Conakry, il répond à la question de notre reporter: vous venez de sejourner à Tougué dans le cadre d’une mission de votre parti ufdg, vous dites que vous avez fait l’objet d’arrestation et de menaces de la part du prefet. Pouvez-vous nous en dire plus?
Merci bien pour cette question. Comme vous le savez, notre pays traverse actuellement une grande crise politique marqué surtout par le harcèlement des leaders politiques notamment notre leader Cellou Dalein Diallo dont la résidence est démolie et contraint à l’exil ainsi que le refus de la junte d’ouvrir un cadre de dialogue politique sincère. C’est face à cette réalité que notre Parti, l’Ufdg nous a mandaté d’aller sensibiliser nos militants à la base afin de resserrer les rangs au sein du Parti. C’est dans ce cadre que je me suis rendu à Tougué le Mercredi 8 Novembre 2023. Et après quelques jours d’activités politiques sur le terrain, je fus arrêté le 18 Novembre et emprisonné à la gendarmerie préfectorale de Tougué sur ordre du Préfet, le colonel Lamine Camara. Ce dernier a confisqué ma moto ainsi que mon téléphone et mon ordinateur portable. Et je vous informe que le gendarme qui m’a arrêté m’avait soutiré 300 mille fg que j’avais en poche et m’a enfermé dans une cellule obscure durant ces 5 jours passés. Il me donnait rien à manger excepté une tasse de café à boire chaque matin. C’est cette torture qui m’a evanouit et le Préfet informé, m’a libéré et intimé de quitter Tougue dans les 24h et de ne plus y remettre pieds tant qu’eux les militaires sont au pouvoir et que si jamais je le dénonce à la presse, qu’il me tuera. C’est ainsi que j’ai quitté Tougue et je suis revenu ici à Conakry dès après ma libération. Et je souligne que ce même Colonel-Préfet m’avait giflé le premier jour de mon arrestation lorsqu’il était venu me voir à la gendarmerie tout en me menaçant avec des propos à caractères ethniques et politiques“, raconte t-il.

Toutes nos tentatives pour avoir la version du préfet sont restées vaines.

Mariam Diallo




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