Conakry- le collectif des commerçants victimes de pillage de 2012 à 2013 a ténu ce mercredi une conférence de presse au cours de laquelle, le collectif a réitéré son intention d’appeler à une ‘’journée sans marché’’ le lundi 1er septembre 2014 sur toute l’étendue du territoire national pour réclamer au près du gouvernement l’indemnisation de toutes les victimes conformément aux accords politiques du 03 juillet, a appris Afrinews.org
Selon le porte parole des victimes, le principe d’indemnisation des victimes des pillages a été remis en cause à travers des propos tenus par des cadres et cela malgré les engagements pris par le pouvoir aussi bien vis-à-vis des victimes que lors des accords de juillet. C’est pourquoi dit-il:
‘’Nous tenons à rappeler que l’indemnisation des commerçants victimes des pillages dont il est question n’est pas un avantage ou un privilège octroyé par l’Etat. Autrement dit, ce n’est pas un cadeau ou une aide encore moins une assistance que l’Etat accorde aux victimes. C’est plutôt une obligation pour l’Etat de le faire’’ rappelle Adrien Goupou ZOMY en se fondant à l’article 23 de la constitution guinéenne qui stipule dans son alinéa 3 que l’Etat « assure la sécurité de chacun et veille au maintien de l’ordre public ».
Poursuivant, le collectif dit regretter dans leur déclaration que depuis la mise en place par l’Etat de la commission en charge du recensement des victimes ‘’rien n’a été dit quant au sort réservé au résultat de ce recensement’’
Pour se faire entendre, le collectif des victimes compte organiser ‘’des villes sans marché, magasins et boutiques sur toute l’étendue du territoire national et cela à compter du lundi 1er septembre 2014’’
Depuis septembre 2012, les pertes subis par les 442 commerçants victimes des pillages lors des manifestations politiques sont estimées à près de cinq millions d’euros.
Mariam Diallo pour Afrinews