C’est un lundi de manifestations qu’ont connu quelques villes de l’intérieur du pays. A kindia comme à Zérékoré les enseignants grévistes dont les salaires pour le mois d’octobre sont gelés étaient dans la rue. Ils exigeaient des autorités éducatives le déblocage de ces salaires. A kindia, le sit-in n’a duré que de quelques minutes avant d’être dispersé par la police. A N’Zérékoré par contre, la manifestation a eu lieu.
Malgré le gel de leurs salaires, les enseignants en grève ne comptent pas faire marche arrière. Ils sont déterminés à rester sous les ordres de leur secrétaire général Aboubacar Soumah. Les slogans vus et entendus au cours des manifestations à Kindia, Lelouma et à N’Zérekoré en disent davantage. Entre le SLECG et le pouvoir, c’est toujours le même état de fait. Tout consensus est loin d’être trouvé.
Dans les écoles publiques, la grève continue à faire effets. Les cours ont du mal à reprendre normalement et la colère s’accumule du côté des élèves. Depuis le mois d’octobre, les semaines sont difficilement vécues tant à Conakry que par endroits à l’intérieur du pays. En ce lundi, les enseignants grévistes ont de nouveau fait parler d’eux. A partir de mercredi prochain, jour d’une journée ville morte décidée par l’opposition, la capitale risque de plonger dans une nouvelle paralysie. Le pire est à craindre le jeudi, jour annoncé pour une marche pacifique sur l’autoroute fidèle castro.
Quant au bras de fer qui oppose le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée à l’Etat, il pèse lourd sur les cours dans les établissements scolaires publics. De part et d’autre, c’est la fermeté dans les positions. Les grévistes refusent de suspendre leur mot d’ordre avant d’avoir une suite satisfaisante à leur revendication. En même temps, le gouvernement réplique par le gèle de salaires de ces derniers. Ce qui ne reste pas sans conséquence actuellement sur le terrain.
À quand la fin de cette crise? Pour l’heure, c’est une question à laquelle il est impossible de répondre.
Oury Nombokelen Bah