Suite aux élections législatives, nous savons à présent qu’en politique rien ne s’offre sur un plateau d’argent, on l’arrache. Rien ne se donne, on s’impose. Seuls comptent les résultats.
Mais la GéCi repose sur des principes et des valeurs non négociables qui l’empêchent d’entrer dans des combines et des combinaisons toutes aussi biscornues et grotesques les unes que les autres.
Aussi, me suis-je présenté à Kaloum envers et contre tout, pour défendre nos idées malgré la campagne folklorique et les pratiques éloignées de l’éthique et des préoccupations des citoyens.
Aujourd’hui, le constat est pathétique face à un marasme social généralisé, une économie qui traîne les pieds, un débat politique stérile qui s’éternise, des pratiques longtemps décriées qui persistent, une conjoncture grandissante et une demande sociale pressante, malgré quelques efforts de l’équipe dirigeante. Même si cela dépend où on place le curseur.
En fait, tout ceci se résume à l’absence de questionnements prospectifs qui hypothèquent l’adhésion de la population à notre idéal de gouvernance.
C’est-à-dire comment mettre en place une équipe alternative au pouvoir actuel et comment sortir le pays de la léthargie, de la fatalité et des tourments de la débrouillardise érigée en règle quotidienne de vie ‘
C’est cet engagement citoyen qui pourrait entrainer une pression des populations velléitaires à toute aliénation du bien commun par une meilleure gouvernance.
Le chômage a atteint un niveau socialement insoutenable chez nous. Et l’un des grands défis pour notre pays consiste à assurer des emplois productifs aux milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année.
La jeunesse guinéenne représente le développement de l’économie sociale. Mais certains éléments structurels peuvent constituer un terreau favorable à un soulèvement populaire, sans compter les divisions identitaires qui relèvent du tropisme des acteurs politiques.
Il nous faut une économie diversifiée et résiliente dotée d’un important potentiel de facteur de production, avec un secteur privé dynamique pour nous sortir de cet état de sinistre aigu.
Notre Pays doit prendre des initiatives spécifiques pour réhabiliter les capacités productives existantes, lever les contraintes spécifiques auxquelles les entreprises sont confrontées afin d’investir dans le génie guinéen et enregistrer une croissance forte et durable.
C’est une mutation sociétale qui appelle de nouvelles orientations pour réduire de manière significative l’incidence de la pauvreté et accentuer la volonté du mieux vivre ensemble.
C’est pourquoi notre idéologie s’éloigne du socialisme dogmatique, du Centre et du libéralisme sauvage qui ne peuvent être des options pour nos États et notre culture africaine.
La GéCi adopte le libéralisme social inspirée de nos réalités/aspirations spécifiques guinéennes et qui répond à notre idéal de démocratie sociale.
Notre idéologie concilie l’initiative privée dans l’agriculture, l’industrie et le commerce mais avec un contrôle soutenu de l’État au niveau des secteurs vitaux comme l’éducation, l’eau, les hôpitaux, l’électricité, les mines, les transports publics, etc.
Le libéralisme social est d’abord politique car il a pour fondement l’égalité, la volonté des citoyens face à leur destin, à la liberté d’opinion, de confession, de réunion, d’information, du libre choix des gouvernants et des lois réglant la vie sociale.
Mais dans tout système qui se veut démocratique, il faut une équipe qui gouverne et une opposition disposant d’un statut qui joue son rôle de vigie. C’est un gage de stabilité.
Le constat d’un défaitisme culturel alarmant associé à une vacuité intellectuelle présentent un pouvoir qui s’installe dans une campagne électorale permanente, une opposition parlementaire en mal de stratégie alternative qui adopte une posture victimaire et des surenchères politiciennes, et une opposition extraparlementaire tentaculaire qui se cherche.
En politique comme à la guerre, il est suicidaire de se tromper de terrain, de combat et d’adversaire.
Nous savons tous qu’après avoir conquis le pouvoir suprême, tout parti présidentiel cherche à le conserver en pensant à sa réélection ou à le garder dans son camp.
Le fait d’avoir eu une longueur de retard sur les agissements du pouvoir pendant près de 3 ans a conduit l’opposition républicaine à perdre l’occasion d’être majoritaire dans la nouvelle assemblée nationale.
C’est un échec patent/cuisant au vu de ce qu’elle représentait comme force et contrepouvoir potentiel. De compromis en compromission, elle a fini par se compromettre au point de se déliter.
A présent, il est temps de bouger les lignes et de lancer un appel citoyen à cette partie de la jeunesse qui pense que l’avenir est ailleurs et que l’engagement politique ne sert pas à grand-chose.
La nature ayant peur du vide, cette démission fait le lit de ceux qui occupent le terrain depuis toujours, et donne l’impression d’un éternel recommencement.
La GéCi estime qu’il nous faut sortir de ce prisme guinéo guinéen où le peuple est pris en otage dans des futilités infantilisantes et un projet chimérique qui n’est fondé sur aucune vision en dehors de la simple théâtralisation politicienne et une mendicité d’Etat qui ne peuvent pas développer le pays.
A cela s’ajoutent le repli identitaire et l’achat des consciences alors qu’il faut redresser la barre dans un pays où le civisme et le patriotisme s’effritent.
Pis, la culture de l’ignorance ne cesse de conduire la jeunesse dans un obscurantisme alarmant et l’impression que l’activité politique en Guinée a pour finalité l’enrichissement de l’élite politique.
Aujourd’hui, la désobéissance aux règles de citoyenneté prend des proportions inquiétantes qui s’apparentent à une remise en cause de l’ordre établi et de l’autorité légitime.
C’est une bombe à retardement qui nous oblige à moderniser le personnel politique et instaurer un code d’éthique pour moraliser la vie publique.
Il est temps de mobiliser nos énergies sociales, renforcer l’esprit citoyen et la moralité de nos populations afin que chaque citoyen sache où commencent ses obligations et ou finissent ses droits.
Que voulons-nous ‘ Où en sommes-nous ‘ Où va la Guinée ‘ Voilà les questions qui doivent guider toute démarche rationnelle, si nous voulons répondre au défi du développement et assurer les ruptures inévitables dans nos habitudes et notre rapport à la chose publique.
Le temps des ruptures a sonné. Mais des ruptures pour tout le monde, sans exclusive.
Mais aussi le temps des compétences reconnues/valorisées, des mérites récompensés, des droits assumés et des devoirs respectés.
Grâce à votre engagement, les milliers de voix obtenus par ma candidature lors des Législatives dans la circonscription de Kaloum ont placé la GéCi en 3ème position, juste derrière 2 formations politiques qui existent depuis le décret portant sur le multipartisme intégral, dont le parti présidentiel.
Cela prouve à suffisance que la conquête de la mairie de Kaloum est à notre portée, en prélude à d’autres échéances qui pointent à l’horizon.
La Guinée est une terre d’opportunités qui ne doit plus se contenter du cliché de « scandale géologique, de rendez-vous manqués et de château d’eau de l’Afrique ». D’où votre mission de véhiculer certains axes de notre programme économique comme :
L’éducation qui doit bénéficier de 35% au moins du budget national avec l’obligation de la scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans.
La modernisation de notre politique agricole pluviale en une agro-industrie diversifiée et transformée en moteur de croissance, de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté et l’exode rural.
La transformation en capital économique du vivier de compétences et de la manne financière de la Diaspora guinéenne.
La bonne gouvernance qui consiste à mettre le bien public au service de l’intérêt général, avec son corollaire du glaive et la balance qui doivent faire preuve d’Independence pour mettre un terme à l’impunité et ne pas offrir aux accusés de quoi épiloguer…
Une autre voie est possible. C’est celle préconisée par la GéCi et d’autres forces qui partagent son idéal. Persévérez. La rupture est inévitable. Notre combat ne sera pas vain.
Enfin, je tiens à vous féliciter encore une fois. Bravo et du courage !
Le Président
Fodé Mohamed Soumah