C’est une revendication lancinante de la classe politique guinéenne : être enfin associée au processus de la transition. Depuis le coup d’État, en septembre, de nombreux partis se sentent mis à l’écart. Le ministre de l’Administration du territoire les a donc reçus toute cette semaine pour définir les termes d’un futur cadre de dialogue permanent. Et même si certains saluent un esprit d’ouverture, la démarche n’a pas permis d’évacuer tous les doutes.
Il y a encore de la perplexité chez les acteurs politiques. Le dialogue tant espéré pourrait inclure la société civile, les syndicats… Les partis sont divisés : « Il faut un cadre restreint où on aura vraiment des partis politiques, la société civile si possible… »
Fodé Baldé est le responsable de la communication de l’UFR. Les échanges doivent concerner avant tout la classe politique et le CNRD, précise-t-il. Pas question néanmoins de se perdre dans des discussions interminables, selon Aliou Condé, le secrétaire général de l’UFDG.
« Il y a beaucoup d’activités à dérouler et qui prennent du temps. C’est pour cette raison que nous pensons que plus vite on se met au travail, et qu’on ne passe pas tout son temps à des discussions oiseuses pour qu’on aille directement sur le fond des sujets, obtenir des documents de travail, pour qu’on puisse faire la transition dans des délais raisonnables. »
Il y a une semaine, 58 partis politiques signaient une déclaration commune demandant à être davantage impliqués dans la transition. Ils veulent désormais que l’un des partenaires de la Guinée, la Cédéao par exemple, puisse participer au dialogue, Fodé Baldé. « Un facilitateur va permettre d’harmoniser les positions de manière à ce qu’on sorte avec des conclusions respectées par les parties prenantes. »
Pour rappel, en novembre dernier, le président de la transition avait refusé la nomination d’un envoyé spécial de la Cédéao pour la Guinée.
RFI