Conakry- Le comité d’audit mis en place pour tirer au clair cette affaire de détournement de plus de 2 milliards de dollars au conseil national des organisations de la société civile tarde toujours à publier le résultat de sa mission. Ce qui suscite des interrogations au sein de l’opinion nationale, a constaté Afrinews.org
Le président de la commission d’audit au cours d’une sortie médiatique sur une radio de la place a tenté d’éclairer la lanterne des guinéens sur ce qui retarderait l’avancement des enquêtes. Sur ce, il se défend en disant que le comité n’est toujours pas rentré en possession de certains dossiers indispensables au jaillissement de la vérité.
‘’Le comité n’a pas eu des documents et des pièces justificatifs pour confirmer ou infirmer le cas de détournement’’, a déclaré M. Taran Diallo. A la question de savoir si, le gouvernement pourrait s’impliquer pour aider à l’éclatement de la vérité, M. Taran précise que : ‘’le gouvernement est hors des activités du CNOSCG. Nous avons une autonomie des décisions au sein du CNOSCG’’, a-t-il lancé.
Certains citoyens commencent déjà à s’interroger sur la lenteur des enquêtes qui semblent s’étaler infiniment comme c’est l’habitude en Guinée.
Un responsable de la société civile que nous avons joint au téléphone réagit : ‘’ le comité d’audit est peureux si non il aurait dû publier des résultats depuis qu’il a été mandaté. Ce n’est pas qu’il soit corrompu mais, je pense que les cadres ont peur. Je sais que les cadres qui composent ce comité d’audit sont intègres’’, a-t-il martelé.
Au cours d’une réunion des conseils régionaux des organisations de la société civile et le comité d’audit, le 5 juillet dernier il a été décidé de la mise en place d’un comité de crise pour préparer la prochaine assemblée générale du CNOSCG.
Il faut rappeler que cette affaire de détournement concerne des fonds qui s’élèvent à 2 milliards de francs guinéens, une des subventions que l’union européenne avait accordés à la société civile pour qu’elle puisse participer à l’observation des élections législatives.
Malick Diallo pour Afrinews