Le 10 mai 2023, suite à l’arrestation des principaux leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), des militants prodémocraties ont manifesté à Conakry pour exiger leur liberation. Des violences ont éclaté un peu partout à Conakry et à l’intérieur du pays. Les protestations ont été sévèrement réprimées avec des interpellations.
Parmi les personnes arrêtées figurent de nombreux militants du principal parti de l’opposition. Après une journée en détention à la gendarmerie de Hamdallaye, Mamadou Alimou Sow a accepté de se confier à notre rédaction:
“J’ai été arrêté ce mecredi au niveau de Hamdallaye Pharmacie et conduit à la gendarmerie de Hamdallaye. J’ai été sauvagement battu. Des hommes en tenue m’ont frappé avec des crosses. J’ai également reçu des coups de bottes au niveau des côtes. On me frappait même avec des fusils. J’ai failli y laisser ma vie. Malgré tout ce que j’ai subi, on m’a jeté en prison. Je gagnais difficilement à manger. On me frappait quand je réclamais ma liberté et je recevais des injures à caractère ethnocentrique et des menaces de mort. Des gendarmes me disaient souvent qu’ils vont exterminer les jeunes de l’axe qui sont en train de fatiguer la junte. C’est ainsi, j’ai profité de mon tour de ramassage des ordures pour escalader le mûr et m’échapper”, a fait savoir l’opposant Mamadou Alimou Sow.
Depuis son evasion, il dit craindre pour sa sécurité ainsi que celle de sa famille.
Mariam Diallo pour afrinews.org