CONAKRY- Le gouvernement guinéen a fait une contribution “significative” dans l’effort de lutte contre le Sida, avec un soutien financier passé de 2,6 à 16%, contre plus de 70% mobilisé par la communauté internationale, notamment les agences des Nations Unies, a déclaré vendredi Dr Mamadou Diallo, directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au terme de quatre jours de travail intense et de concertation avec les autorités politiques et administrative du pays, avec les ONG spécialisées dans la lutte contre les infections liées au SIDA et les personnes affectées par cette pandémie du siècle, Docteur Diallo s’est dit optimiste sur la synergie développée par le gouvernement et ses partenaires dans sa stratégie de riposte contre le Sida.
Malgré le manque de financement nécessaire, la Guinée a pu garder le cap et éviter la progression du Sida, avec un taux de prévalence maintenu au dessous de 2% de personnes affectées.
Ainsi, le nombre de personnes effectivement prises en charges à travers un traîtement aux antirétroviraux est passé de 22,7% à 57 %, soit cinq malades sur dix ayant bénéficiés de traîtement appropriés.
Avec l’appui technique et financier des partenaires sanitaires, la Guinée a réussi à mettre en place un plan national de lutte contre le Sida, assorti d’une vision de réduction significative de la transmission Mère-enfant de la maladie.
Selon des statistiques, on constate une féminisation de la maladie en Guinée à l’image d’autre pays de la sous région dans lesquels on note des taux assez élevés.
“Ce sont les femmes et les filles qui souffrent de plus du Sida dans nos sociétés”, a-t-il indiqué, avant de rassurer que des efforts seront faits afin de renverser la tendance.
Dans le souci de réussir le pari de lutte contre le Sida, les Nations Unies comptent mettre à la disposition de la Guinée un financement de 15 millions de dollars pour le compte des trois prochaines années, de 2013 à 2015.
Ce soutien justifie l’engagement politique et la volonté des nouvelles autorités à inscrire la lutte contre le Sida qui constitue une des priorités du gouvernement dans son combat contre la pauvreté grandissante dans le pays.
Il se dit confiant des résultats et des élans au niveau national avec la contribution des structures spécialisées de la société civile impliquées dans sa réplique contre le Sida.
“En améliorant la lutte dans ce domaine, on améliore les indicateurs de développement qui ont un effet d’entrainement positif sur les autres secteurs de développement” a indiqué Dr Mamdou Diallo.
Xinhua