Le président François Hollande a reçu, ce jeudi 21 novembre à l’Elysée, son homologue guinéen, Alpha Condé. Tous deux se sont entretenus de deux sujets brûlants : la République centrafricaine (RCA) et le Mali. En Centrafrique, la France va renforcer son contingent. De son côté, Alpha Condé a indiqué que son pays va envoyer 927 soldats au Mali – à Tombouctou et à Gao – dès mars prochain.
A quelques jours de l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, la France presse la communauté internationale d’agir pour mettre fin aux violences. Les exactions se sont intensifiées ces dernières semaines à Bangui. Un haut responsable américain a même qualifié la situation de « pré-génocidaire ». Pour François Hollande, il n’y a pas de temps à perdre. A l’issue de son entretien avec son homologue guinéen, Alpha Condé, il a tenu à préciser que la France veut « augmenter sensiblement » le nombre de ses soldats en République centrafricaine.
« A Bangui et en Centrafrique, la situation est extrêmement grave. Dans quelques jours, il y aura une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui permettra aux Africains et à la communauté internationale de pouvoir agir », a souligné François Hollande.
« La France, qui a déjà 400 hommes sur place pour sécuriser notamment l’aéroport (de Bangui) et protéger nos ressortissants, est prête à accompagner » le processus que les Nations unies sont sur le point d’engager.
« Des massacres ont déjà eu lieu, des exactions se sont produites. Il y a même des conflits religieux qui sont en train d’apparaître. Donc, il n’y a pas de temps à perdre et la position de la France c’est d’appuyer, d’accompagner, lorsqu’il y a des situations comme celles-là, les Africains pour qu’ils assurent eux-mêmes leur sécurité », a déclaré François Hollande.
Le président français a, par ailleurs, rappelé que la situation de la Centrafrique sera « au cœur des discussions » pendant le sommet de l’Elysée qui réunira une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains les 6 et 7 décembre à Paris.
927 soldats guinéens à Gao et Tombouctou
Dans le même temps, la Guinée s’engage au Mali. Le président guinéen, Alpha Condé, annonce, quant à lui, le déploiement de près d’un millier de soldats guinéens à Tombouctou et à Gao, dans le nord du Mali, dès le mois de mars prochain car, dit-il, « il faut libérer le Mali définitivement » des islamistes toujours actifs dans le Nord.
RFI