Cette question commence à être au centre des débats. Après plusieurs semaines de la tenue du scrutin local et de la publication des résultats, l’installation des élus locaux tarde toujours à voir le jour. Pour cause des contentieux électoraux qui se traduisent par des manifestations de rue sur appel de l’opposition républicaine, doter les mairies et communes rurales de leurs nouveaux responsables se voit impossible pour le moment. Cet état de fait amène de nombreux guinéens à se demander à quand cette possibilité.
Depuis quelques temps l’installation des élus locaux ne paraît plus comme priorité. Du côté de l’opposition qui se dit victime de fraudes électorales, l’heure est aux descentes dans les rues pour exiger de la CENI ce qu’elle appelle la publication des “vrais résultats”. Une stratégie qui a déjà abouti à plusieurs morts, blessés et dégâts matériels dans la capitale guinéenne. Quant au parti au pouvoir, son envie de voir les nouveaux élus locaux entrer en fonction continue à s’intensifier.
Avec l’impasse politique qui prévaut actuellement dans le pays beaucoup s’accordent à dire que cette dernière phase des élections du 02 février 2018 est irréalisable pour le moment.
Les opposants au régime d’Alpha Condé multiplient les manifestions et du coût le pays s’enfonce davantage dans l’instabilité. Chez les citoyens nombreux sont ceux qui n’apprécient le retard que l’installation des élus locaux est en train de connaître. Même s’ils reconnaissent que par endroits le processus électoral avait été entaché de fraudes, ils sont pour un terme à la discorde qui perdure entre pouvoir et opposition. << On en a marre des politiciens de ce pays. Depuis que cette élection locale s’est déroulée la Guinée va de crise en crise. Ce qui est fait est fait. Que chaque parti se contente du nombre de conseillers que la CENI lui a accordés et laisser le pays évoluer en paix.>> lance Hamidou Sow, un jeune étudiant rencontré non loin de son lieu d’études.
Oury Nombokelen Bah pour afrinews.org