Déclenchée il y’a de cela deux semaines par la SLECG, la grève des enseignants prolonge l’arrêt des cours dans les écoles. Depuis son entame, les autorités du pays notamment celles éducatives ne sont parues prêtes à négocier avec les responsables du mouvement. En lieu et place des pourparlers de sortie de crise, ce sont de propos de va-t-en guerre qui dominent. Consequence, les élèves sont mis en congé forcé.
Du chef de l’État à son gouvernement, tous ressentent la même colère contre le SLECG. Pour preuve, Aboubacar Soumah, secrétaire général adjoint de la branche syndicale en grève, est aujourd’hui traité de tous les noms d’oiseau. Aux yeux de l’État, c’est un “rebelle”. <
Estimant que la grève est illégale, il a décidé également de ne pas rencontrer cette frange du SLECG pour une quelconque négociation. Bien que sous-estimés, les initiateurs de la grève ont réussi à paralyser les cours dans les écoles de la capitale et de certaines villes de l’intérieur du pays. Aller jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications est l’objectif principal à accomplir. Dans les rues, la pression a été intensifiée ces derniers jours. Mais pour le moment le gouvernement n’a toujours pas changé de position. D’un côté l’État appel à la reprise des cours sans effet et de l’autre les syndicalistes rappellent que le mot d’ordre reste maintenu. Le manque de dialogue entre les deux parties fait perdurer la crise. Un état de fait qui inquiète énormément à la fois les élèves et leurs parents. Avec la perturbation actuelle dans le secteur éducatif, cette autre année scolaire débute complexe pour les écoliers guinéens.
Aux dernières nouvelles, un groupe de syndicaliste à l’origine de la grève a rencontré le gram Imam de la mosquée de Faycal mais aucune issue n’a pu être trouvée. Du coup la grève continue, apprend-on.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews.org
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