Guinée: 4 détenus, accusés d’un meurtre, tués par une foule en colère à Kouroussa

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Quatre hommes, accusés du meurtre d’un vendeur d’or, ont été lynchés dimanche à Kouroussa, dans l’est de la Guinée, après avoir été extraits de la prison où ils étaient détenus par des habitants s’opposant à leur éventuelle libération, a-t-on appris auprès d’un témoin et de plusieurs sources locales.

La foule en colère « a franchi le portail de la prison en force. Ils ont mis la main sur quatre personnes suspectées d’avoir tué un vendeur d’or (et) les ont battues à mort. J’ai vu les quatre corps étalés à terre », a affirmé à l’AFP Alseny Bah, un étudiant habitant Kouroussa. L’un des prisonniers a été « brûlé vif » après avoir reçu des coups, a-t-il ajouté.

Une source de sécurité locale a confirmé, sous couvert de l’anonymat, l’assaut sur la prison et la mort des quatre détenus.

Des habitants ont appris que « la justice s’apprêterait à libérer de grands bandits. La ville étant petite, tout le monde a été informé au même moment. Ce matin, ils ont attaqué la prison, ils ont sorti les quatre accusés pour les tuer », a affirmé cette source de sécurité.

Le vendeur d’or, Kaba Camara, originaire de la ville voisine de Siguiri, avait été assassiné par des inconnus le 1er novembre à Kouroussa.

« Les autorités ont commencé les enquêtes (et) seize personnes ont été arrêtées. Le jugement a commencé vendredi » et au moins une personne citée dans cette affaire et a été jugée et condamnée à « six jours de prison et une amende de 300.000 FCFA » (plus de 457 euros), a expliqué pour sa part une autorité locale, jointe par l’AFP depuis Conakry.

Mais des habitants ont appris que certains accusés avaient été libérés, a-t-elle ajouté. La foule, mécontente que les principaux accusés puissent aussi sortir de prison, a « attaqué la prison civile (et) fait sortir un après un les quatre accusés dans l’assassinat de Kaba Camara ». Selon cette source, trois d’entre eux ont été battus à mort et le dernier, suspecté d’avoir tué le vendeur d’or, a été brûlé vif.

Le préfet de Kouroussa, Dramane Condé, joint par l’AFP, n’a pas voulu faire de commentaire.

AFP




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