En 2015, un code de l’habitat et de la construction a été promulgué pour restructurer les villes et en finir avec les « habitations précaires ».
La démolition des constructions anarchiques, achevée dans le centre administratif de Kaloum, se poursuivra dans les autres communes de Conakry après la saison des pluies. Une dizaine de conventions sont signées avec des entreprises guinéennes et étrangères pour la construction, dès janvier 2017, de quelque 120 000 logements sociaux, notamment à Lambanyi et Kobaya (nord-est de Conakry), dont 20 000 seront confiés à la société Guinea Mar Grandioso (filiale de China Dreal Group).
Le site de Keitaya accueillera la Cité de l’éducation
Plus à l’est, dans la préfecture de Dubréka, le site de Keitaya accueillera la Cité de l’éducation, confiée à l’Association pour le développement de l’habitat social (Adehaso) : 768 appartements dont 384 logements sociaux, explique son président, Sékou Cissoko. Ce site de 6,9 ha n’abrite pour l’heure qu’une maison témoin. Une autre convention, non encore finalisée, prévoit « 50 000 logements à Kassonyah, dans la préfecture de Coyah, ajoute Lousény Camara, le ministre de la Ville, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire.
Une zone qui sera reliée à Conakry par une voie express ». Un projet évalué par le ministre à « un peu plus de 1 milliard de dollars », qui seront, précise-t‑il, à financer « entièrement par le privé. Il appartient aux entreprises de lever des fonds chez leurs partenaires financiers ». L’État guinéen, de son côté, accorde des facilités fiscales et douanières (pour les matériaux importés) et octroie le foncier. Sékou Cissoko pousse aussi pour la création d’une banque de l’habitat capable de financer des promoteurs et d’accorder des prêts aux particuliers. Après avoir investi en Côte d’Ivoire, la Banque de l’habitat tunisienne serait intéressée par le marché guinéen.
Par jeuneafrique