Grève et ville morte contre la hausse du prix du carburant: point de la situation à Conakry et dans certaines villes

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Depuis l’annonce de cette hausse unilatérale des prix des produis pétroliers à la pompe, nombreux sont les guinéens qui ne cachent pas leur colère. Depuis le début de cette semaine, des remous surgissent un peu partout dans la ville surtout sur la route le prince.

Ce mercredi, c’est une grève générale de trois jours, initiée par les centrales syndicales CNTG- USTG, qui est déclenchée. A cela s’ajoute l’appel d’une frange de la société civile à une journée ville morte. Sans surprise, tout est déjà à la paralysie le long de la route le prince. Sur l’autorité fidèle Castro et la corniche Sonfonia-Lambandji-Hamdallaye, la circulation n’est pas comme d’habitude.

C’est une journée de vive tension que vit Conakry ce 04 juillet. Deux crises le même jour. D’un côté, il s’agit de la grève syndicale contre l’augmentation du prix du carburant et de l’autre la ville morte à l’appel de la société civile. Des signaux forts qui prouvent que la plupart des guinéens ne sont pas prêts à accepter la nouvelle mesure du gouvernement sur les produits pétroliers.

Wanindara, Sonfonia, Koloma et Bambéto sont quelques endroits de la route le prince où la peur règne déjà. De Sonfonia à la T8 par exemple, des barricades sont érigées, la circulation entièrement bloquée, les magasins et boutiques fermés, des jeunes munis de pierres et de bois en mouvement sur la chaussée. Même les motos qui, habituellement circulaient à pareilles circonstances, sont interdites de passage. Sur place, la colère est intense. Des manifestants insultent et dénoncent le régime. Ils exigent le retour du prix de l’essence à 8000 FG.

A Lansanaya Barrage, un quartier sur l’autoroute fidèle Castro, c’est à peu près le même état de fait. Là également, la paralysie est d’actualité. De la Cimenterie à Kagbelen, tout est au point mort. A la place des engins roulants ce sont des jeunes qui sont visibles. A bailobaya, le marché est ouvert mais à niveau minimal. seule la vente des produits de premières nécessités par des femmes étalagistes est permise.

A kagbelen, toujours sur la route le prince, l’arrêt des activités quotidiennes est effectif. C’est un autre quartier où la colère contre l’augmentation du prix du carburant est excessive. Dans la Guinée profonde notamment à Mamou et Labé, les lieux de travail sont totalement désertés. Pneus brûlés, pierres et bois amassés constituent le climat de certains endroits de la commune urbaine de Mamou.

Le gouvernement acceptera-t-il de ramener le prix du carburant à 8000 FG ? C’est la question sans réponse qui se pose pour le moment.

Oury Nombokelen Bah




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