C’est une nouvelle semaine sans cours dans les écoles publiques qui commence encore ce lundi. L’appel du syndicaliste Aboubacar Soumah à la grève demeure suivi un peu partout dans le pays notamment à Conakry. Parmis les établissements publics sillonnés par afrinews.org ce matin figure le collège de Lambandji dans la commune de Ratoma.
Même si le principal a tenté de faire croire que tout va bien dans cette école c’est loin d’être la réalité. De 8h à 10h lui et d’autres administrateurs de l’établissement se sont chargés de la dispension des cours. Mais leur effectif étant minime, ils n’ont pas tenu longtemps. C’est pourquoi dès 10h les élèves des classes intermédiaires ont été demandés de rentrer. Chose qui a donné la possibilité au dispositif mis en place par le principal de continuer les cours dans les salles de 10 ème années.
À la devanture de l’école, des groupuscules d’élèves se voient ci et là. Nombreux d’entre eux ont l’air mécontents. Au micro d’afrinews certains ont livré leur amertume. << J’ai peur qu’on fasse une année blanche. Ça me fait mal de venir et trouver qu’il n’y a pas cours>>, a lancé Mouctar Soumah. Comme pour enchérir, Fatoumata Diallo a pris l’État pour responsable de la situation: << la vérité ce que nous avons un Gouvernement qui ne se souci pas du devenir de ses futurs cadres. Comme ils ont leurs enfants à l ‘étranger dans les plus grandes universités du monde, ça ne leur fait rien qu’on fasse cours ou pas.>
Le collège de Lambandji n’est pas le seul où la perturbation des cours s’est poursuivie ce lundi matin. D’autres établissements de Conakry et de l’intérieur du pays ont aussi connu le même sort. Ce qui réitère que l’auteur de la grève bénéficie toujours de la confiance d’une grande partie des enseignants.
Entre le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah et le Gouvernement c’est la guerre de mots. Chaque camps ne semble pas vouloir céder. Du coût, la peur d’une année blanche s’intensifie.
Oury Nombokelen Bah pour afrinews.org