Grève des enseignants/Guinée: toujours pas de solution en vue

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Alors qu’il devait rendre compte à sa base les propositions de sortie de crise reçues des religieux, Aboubacar soumah a été empêché vendredi par des forces de l’ordre d’accéder au siège du SLECG. Conséquence, le secrétaire général de la branche syndicale à l’origine de la grève n’a pas pu se retrouver avec ses collègues pour discuter avec eux de ces propositions. Cette attitude des agents de sécurité durcit davantage le bras de fer qui oppose l’État et les grévistes.

Dans la journée d’hier une rencontre était prévue entre les syndicalistes. Pour l’empêcher de se tenir, des forces de l’ordre ont pris position sur la voie qui mène au siège du SLECG à kaloum. A l’arrivée du premier responsable du mot d’ordre de grève à l’occurrence Aboubacar Soumah, il lui a été fait savoir que le passage n’était pas permis. Bien qu’il ait tenté de passer il n’a pas pu obtenir gain de cause. En réplique, il réitère sans surprise le maintien de la grève.

Depuis le début de la crise le Gouvernement ne s’est pas montré prêt à dialoguer. Chose qui rend la situation de plus en plus complexe. En lieu et place de l’État, ce sont les religieux notamment le premier imam de la mosquée Fayçal et l’archevêque de Conakry qui mènent des démarches pour une sortie de crise. Ils ont déjà eu un premier tête-à-tête avec le secrétaire général du SLECG lors duquel ils lui ont fait part d’un certain nombre de propositions. C’est justement de ces propositions il devait débattre avec sa base quand une équipe de forces de l’ordre lui a barré la route du siège du SLECG.

Trois semaines consécutives se sont écoulées sans cours normal dans les écoles surtout celles publiques. En dépit des manifestions de rues qui se sont soldées par des cas de morts et de violences dans la ville de Conakry, les autorités n’ont toujours pas affiché une volonté d’ouvrir le dialogue avec les grévistes. Pour elles, la grève étant illégale, il n’est pas question de négocier avec ses auteurs.

De l’entame de la grève à ce jour, les lundis sont devenus une occasion de manifestations à Conakry. Avec le manque d’entente qui perdure entre gouvernement et syndicalistes, le lundi prochain risque d’être encore mouvementé dans la capitale guinéenne.

A suivre…..

Oury Nombokelen Bah pour Afrinews




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