Fusillade au Lesotho: 1 mort, 2 gardes du corps du Premier ministre blessés

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Deux gardes du corps du Premier ministre du Lesotho ont été blessés dimanche lors d’une fusillade qui a fait aussi un mort, à quatre semaines d’élections législatives censées restaurer la paix après une tentative de coup d’Etat en août, a-t-on appris de source officielle.

Les deux gardes du corps ont été pris pour cible par des soldats dans l’après-midi devant le palais royal de Maseru, la capitale, peu après un meeting du Premier ministre Tom Thabane, a indiqué à l’AFP un conseiller du chef du gouvernement ayant requis l’anonymat car il craint pour sa sécurité.

“Nous essayons toujours d’établir les motifs” de la fusillade, a-t-il déclaré. Selon lui, les deux gardes touchés blessés dimanche étaient d’anciens militaires qui avaient prévenu M. Thabane que des putschistes étaient à sa recherche lors de la tentative de coup d’Etat du 30 août, lui permettant de fuir.

L’un des deux hommes a été évacué en Afrique du Sud, et le second pourrait suivre car sa sécurité n’est pas assurée à l’hôpital de Maseru, a précisé le conseiller.

Un vigile d’une propriété voisine a été tué au cours de la fusillade. Son corps a été emporté vers une destination inconnue à l’arrière d’un pick-up.

“Mon sentiment profond, c’est que ce qui vient de se passer a pour but de faire échouer le processus électoral”, a indiqué le conseiller du Premier ministre à l’AFP.

Le porte-parole de la police lésothane Lebona Mohloboli a indiqué à l’AFP n’être officiellement au courant de rien, suggérant de contacter l’armée. Celle-ci était injoignable dimanche soir.

Alors qu’il venait d’être destitué par le Premier ministre Tom Thabane, le général Tlali Kamoli avait envoyé l’armée le 30 août pour investir les postes de police de la capitale Maseru, réputés fidèles au chef du gouvernement, faisant un mort et neuf blessés.

En conflit avec ses alliés de la coalition gouvernementale formée en 2012, le Premier ministre lésothan avait auparavant suspendu le Parlement pour éviter un vote de défiance.

M. Thabane avait réussi à s’enfuir en Afrique du Sud –pays dans lequel le Lesotho est entièrement enclavé–, avant qu’une médiation régionale pilotée par le puissant voisin lui permette de revenir, tandis que le général Kamoli était exilé.

Le plan de sortie de crise prévoit l’organisation de nouvelles législatives le 28 février.

AFP




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