Conakry- Après une journée de violence mardi dans les quartiers de Dabompa, Tombolia,Enta, Lansanaya et Kissosso qui s’est soldée par la mort de deux personnes et de plusieurs blessés, l’opposant Sidya Touré s’est dit ‘’mal au cœur’’ et souhaite un changement de régime face à l’incapacité du gouvernement à fournir les services sociaux de bases, a appris Afrinews.org
Interrogé depuis Abidjan ce mercredi par nos confrères d’espace FM, l’ancien premier ministre a déploré le cas des morts et la façon dont le gouvernement gère les événements dans le pays. Pour Sidya Touré la seule issue pour les populations, c’est le changement: ‘’Ça fait toujours très mal au cœur quand vous êtes à l’étranger et que vous voyez défiler sur les télévisions étrangères ‘’manifestation en Guinée 2 morts, 3 morts…’’ C’est vraiment déplorable mais c’est quelque chose de récurrent depuis trois ans, nous avons assisté à chaque fois ces genres de choses cela indique la déliquescence de l’Etat parce que, il y a l’électricité mais vous savez que les événements de Zogota et tout dernièrement à Boké. Vous remarquez ces deux choses: l’Etat n’intervient pas parce qu’il n’a pas la possibilité d’apporter tout simplement de l’électricité aux populations. Deuxièment, chaque fois qu’il intervient c’est avec la violence, je déplore ces morts là, je souhaiterais qu’on se consacre aux vrais problèmes essentiels quand on est gouvernement c’est de produire de l’électricité. C’est l’un des rôles essentiels pour lesquels on met en place un gouvernement.
J’espère que cela va se résoudre surtout les guinéens ne désespèrent pas, il y a une alternance à tout cela c’est le changement, je vous aie dit la dernière fois, la Guinée n’avait pas besoin d’un premier ministre mais d’un nouveau président car le problème essentiel de notre pays c’est le leadership. Vous imaginez pendant trois ans rien n’a été fait. C’est le détournement des derniers publics, l’incapacité du gouvernement et l’incurie du système en place. Et d’ailleurs Dieu merci bientôt la publication des audits alors nous attendons l’audit du secteur de l’énergie’’.
Un décryptage de Rahim Barry pour Afrinews
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