La Côte d’Ivoire envisage d’autoriser à nouveau les vols avec les pays affectés par Ebola, après les avoir interdits mi-août pour limiter les risques de contagion, et va ouvrir ses ports et aéroports aux contingents américains.
“Nous envisageons dès la semaine prochaine la reprise du trafic aérien avec nos voisins”, a annoncé jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara devant l’ONU, dans une déclaration publiée vendredi dans Fraternité-matin, le quotidien d’Etat.
Abidjan a par ailleurs “autorisé l’utilisation des ports et aéroports (ivoiriens) pour accueillir les contingents américains”, a-t-il fait savoir, vantant la “constante solidarité” de la Côte d’Ivoire avec ses voisins affectés.
Quelque 3. 000 soldats américains ont commencé à être déployés au Liberia, le pays le plus fortement touché par l’épidémie.
Alassane Ouattara a appelé la communauté internationale à mettre l’accent, “avec la même intensité, sur le soutien aux pays à risques comme la Côte d’Ivoire”, afin d’éviter “une propagation incontrôlable de la maladie”.
Le gouvernement ivoirien avait annoncé le 11 août la suspension de tous les vols vers et depuis les pays affectés par la fièvre Ebola.
Une dizaine de jours plus tard, il avait décidé de la fermeture de ses frontières terrestres avec la Guinée et le Liberia, les deux pays les plus touchés par Ebola, “face à l’apparition de nouveaux foyers et la réactivation d’anciens foyer”. Le 1er septembre, la Côte d’Ivoire annonçait l’ouverture de couloirs humanitaires avec ses deux voisins affectés.
Les mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres ont été fortement critiquées par les pays touchés, qui dénoncent le manque de solidarité de leurs voisins africains, les plaçant dans un isolement forcé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est prononcée à maintes reprises contre cette mesure, qui étouffe économiquement les Etats touchés par Ebola.
La Côte d’Ivoire ne déplore aucun cas d’infection à Ebola malgré sa proximité avec l’épidémie, qui a tué près de 3. 000 depuis le début de l’année selon le dernier bilan de l’OMS. Une quarantaine de personnes ont été testées contre le virus, sans aucun cas positif.
AFP