Conakry- les ministres de la communication et de la santé ont organisé une conférence de presse conjointe ce lundi pour définir une stratégie de communication sur la lutte contre la fièvre Ebola dans le pays, a pris part Afrinews.org
A l’entame, le ministre de la communication, Alhousseny Makanera a expliqué le contexte dans lequel cette rencontre avec la presse a eu lieu: ‘’Nous avons été amenés à organiser cette conférence de presse parce que nous avons eu des informations alarmantes et dangereuses pour la population. Ces informations sont par exemple qu’il y a des personnes qui ont trouvé un médicament contre cette maladie. Que cette maladie sévit parce qu’on a cessé d’adorer Dieu et qu’il faut s’approcher de Dieu en priant et jeuner pour pouvoir vaincre la maladie. Ces informations constituent un pas qui peut pousser la population à l’imprudence ‘’
Pour le ministre de la santé, colonel Remy Lamah ‘‘Tout au début de l’épidémie au mois de janvier, on n’a pas su que c’était l’Ebola. C’est lorsque les cas se sont multipliés qu’on a prélevé 8 échantillons pour Lyon et six se sont avérés positifs. C’est en ce moment qu’on a sonné l’alarme’’ répond t-il à une question d’un journaliste.
Le ministre de la santé dit avoir interdit toute vente de la chauve-souris: ‘’L’agent vecteur, c’est la chauve-souris qui est très prisée vers la frontière guinéo-léonaise. C’est un commerce très fructueux. Et même les excréments de ces chauves-souris sont très prisés et la cuillérée est vendue à 5000GNF. J’ai interdit le commerce de cette viande. Je tiens à préciser que toute famille suspecte a été isolée et traitée. Il faut 21 jours pour pouvoir confirmer cette maladie.’’
De son côté, Dr Sakoba Keïta du service des préventions des maladies rassure que seules les mesures hygiéniques peuvent limiter la propagation de la fièvre Ebola: ‘‘La contamination par la respiration n’est pas prouvée. Les gens ne se lavent pas les mains avant de manger, après les selles et c’est ce qui est en train de propager la maladie. Et désormais tout traitement de corps d’un défunt sera fait par la Croix rouge. Un expert en communication qui a travaillé sur cette épidémie dans des pays qui ont été déjà affectés, est là. L’institut pasteur de Lyon a mis à notre disposition un laboratoire mobile qui fonctionne à Guéckédou et l’institut pasteur de Dakar est là, et les experts d’Atlanta vont venir sous peu’’ a-t-il conclu.
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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